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Veaux Vers une année 2020 plus favorable ?

Le marché du veau de boucherie, très encombré depuis plus d’un an, a connu une crise historique, entraînant dans son sillage celui des veaux nourrissons. Au vu de la reprise d’activité à la fin de 2019, les prévisions pour l’année 2020 s’annoncent plus clémentes.

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« Le début de l’année 2019 a été marqué par une hausse importante des abattages aux Pays-Bas et en Belgique, ce qui a fortement encombré le marché et fait chuter les prix, entraînant une crise historique du marché des veaux de boucherie, qui a impacté fortement le marché des veaux nourrissons », décrit FranceAgriMer dans une publication du bilan annuel parue le 3 février 2020.

Baisse contenue des naissances de veaux laitiers

Cet encombrement du marché, provoquant une chute des prix partout en Europe, « a conduit à un net repli des mises en place et à une baisse des naissances des veaux laitiers en faveur des veaux croisés, plus facilement valorisables en tant que broutards », poursuit FranceAgriMer.

 

5,7 %C’est la baisse des naissances de veaux laitiers entre 2018 et 2019, soit 145 000 effectifs en moins, selon FranceAgriMer.

Du côté des prévisions, « une baisse de la naissance de petits veaux laitiers est probable en 2020 compte tenu de la diminution structurelle du troupeau de vaches laitières, de l’ordre de –1 % par an depuis 5 ans », calcule FranceAgriMer. Néanmoins, la conjoncture favorable dont bénéficie actuellement la filière laitière « laisse envisager une baisse moins importante des réformes laitières et donc un arrêt temporaire de la diminution des naissances. »

 

 

Augmentation probable des importations

En 2019, les importations de veaux nourrissons ont chuté de 23 %, soit un équivalent de 5 000 têtes. « La surcharge des ateliers d’engraissement de veaux de boucherie et le faible prix français des veaux nourrissons ont incité les opérateurs à acheter peu de veaux étrangers et à se fournir plutôt en veaux français, ce qui a conduit à une baisse régulière tout au long de l’année des importations de veaux nourrissons », expose le bilan annuel.

 

Mais, au regard du regain d’activité observé en veau de boucherie à la fin de 2019, « les importations de veaux nourrissons pourraient augmenter si les prix à l’importation sont plus faibles que les prix français », estiment les experts FranceAgriMer. De plus, dans la même logique qu’en 2019, un accroissement des naissances de veaux croisés est à prévoir en 2020, ce qui induirait une augmentation du stock de broutards.

En effet, l’année 2019 recense une augmentation de l’ordre de 2,5 % des naissances de veaux croisés par rapport à 2018. Cette tendance haussière a participé à l’encombrement du marché du petit veau l’année passée, faute de débouchés, renseigne le rapport.

 

Au final, la conjoncture de la filière du veau de boucherie reste difficile à appréhender en 2020 car très dépendante des conditions météorologiques à venir et du dynamisme de consommation en Europe.

 

 

 

 

 

 

 

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