Près de 800 jeunes de l’enseignement agricole à la rencontre des Cuma

Le 19 septembre à Canisy dans la Manche, Méca’écoles a reçu 780 élèves de 18 établissements normands et mayennais. Cent encadrants du réseau Cuma, plus de 30 matériels et 6 hectares ont été mobilisés pour cette première dans l’Ouest. La journée a été rythmée par des démonstrations, des ateliers techniques et de découverte des Cuma. « Trop de jeunes ignorent ce que sont les Cuma », regrette Étienne Capelle, président du comité d’organisation et du comité Manche des Cuma, qui veut aussi œuvrer à l’attractivité du métier d’agriculteur.

Des contenus sur-mesure

Fédérant une trentaine d’adhérents autour de 80 matériels et bientôt cinq salariés, la Cuma de la Vallée de la Joigne a accueilli l’évènement. La fédération régionale des Cuma Ouest et celle des Cuma Normandie Ouest ont conjugué leurs compétences pour élaborer les contenus.

Juliette, Dorian, Enzo et Maxime, en formation de technicien agricole au MFR-CFTA (Maison familiale rurale — Centre de formation de techniciens agricoles) de La Ferté-Macé (Orne) connaissaient les Cuma grâce à leurs maîtres d’apprentissage. Pour eux, « la Cuma permet de gagner du temps, réduit les coûts de mécanisation et facilite l’entraide ».

Tous les quatre ont particulièrement retenu l’atelier sur l’épandage car « l’enfouissement permet de limiter les pertes, réduire les contraintes et améliorer la valorisation des effluents ».

« Huit ateliers thématiques »

Professeur en agroéquipement au lycée Agri’pôle à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), Didier Allement apprécie que les apprenants découvrent du matériel dont l’établissement ne dispose pas. « De plus, les huit ateliers thématiques correspondent au référentiel pédagogique, ajoute-t-il. Ainsi, nous avons prévu que les 50 élèves de première CGEA (conduite et gestion de l’entreprise agricole) et de seconde CEC (conduite d’élevage et des cultures) restituent de cette expérience en cours. »

Accompagnant 53 élèves de première et terminale en bac pro CGEA au lycée agricole du Robillard (Calvados), Marie Pavy, enseignante en économie, souligne un autre intérêt de Méca’écoles : « Venir ici permet de faire connaître ces structures qui embauchent de plus en plus. »