Fongicides sur blé tendre Trouver la bonne dose d’économies

En raison d’un contexte climatique particulièrement pluvieux, les maladies sur feuilles et sur épis ont eu un impact très important sur le rendement en 2016. Ainsi, en blé tendre, Arvalis l’évalue (en l’absence de traitement) à 25 q/ha, contre 17,5 q/ha en moyenne sur quinze ans. Toutefois, la dépense moyenne en fongicides à l’hectare n’est qu’en très légère augmentation comparé à 2015, à 84 €/ha (+ 2 €/ha). Alors est-il encore possible de réduire l’investissement en produits fongicides sans pénaliser le rendement final ? Tout dépendra du climat de l’année et donc de la pression des maladies.

Priorité au T2

Toujours est-il que, dans le contexte économique actuel, la priorité du programme ira au T2, traitement qui apporte le plus de retour sur investissement, bien positionné au stade dernière feuille étalée. En 2017, il faudra compter avec d’autres molécules de la famille des SDHI, qui rivalisent avec Librax de BASF, produit qui a le plus progressé en 2016.

En T1, l’impasse reste possible. Dans le cas contraire, une solution sans triazole avec du chlorothalonil seul à 750 g/ha peut être utilisée. « Cette option économique est à considérer sur variétés résistantes aux rouilles », souligne Arvalis. Reste à vérifier l’absence d’effet négatif sur l’évolution des populations de septoriose résistantes. Car les phénotypes résistants ont fortement augmenté en 2016.

La construction du programme a priori devra aussi tenir compte de la sensibilité variétale. Pour la septoriose, l’enjeu du choix de la variété est de plus de 13 q/ha selon Arvalis ! La connaissance du risque sur la parcelle à l’aide de grilles d’évaluation est un autre levier d’économies, tout comme le suivi des maladies via les BSV et les outils d’aide à la décision (Septo-Lis, Atlas, Positif New…).

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