Avec Terre de liens, ils ont évité la perte de 23 hectares en bio
En Seine-et-Marne, Anne-Charlotte et Sylvain Beaugrand ont bénéficié du portage de foncier proposé par Terre de liens pour une parcelle de plus de 23 hectares conduite en agriculture biologique.
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« Je me sens vraiment soulagée depuis que nous avons trouvé une solution pour cette parcelle de 23,2 hectares », confie Anne-Charlotte Beaugrand à la tête, avec son conjoint Sylvain, de la ferme de la Tessonnerie à Voinsles, dans la Seine-et-Marne. En s’installant en 2018, au départ avec son père, Anne-Charlotte a converti 147 hectares de grandes cultures en agriculture biologique. Mais au décès de sa grand-mère, une parcelle de 23,2 hectares se retrouve en indivision entre son père et trois oncle et tantes.
« Pérenniser la conduite en bio »
« Le contexte familial étant compliqué, la vente a été décidée, précise Anne-Charlotte qui était déjà en contact avec Terre de liens. Avec ce partenariat, le but était de pérenniser la conduite en bio de cette parcelle située aux confins de trois aires d’alimentation de captage d’eau potable approvisionnant les Franciliens. » L’agricultrice craignait de se mettre en péril économiquement si elle rachetait ces hectares, ou de les perdre si d’autres agriculteurs investissaient.
Acteurs publics et citoyens en soutien
« Les relations avec la Safer ont été simples, souligne Anne-Charlotte. Quant à la ville de Paris et l’agence de l’eau Seine Normandie, ce sont des interlocuteurs précieux. » Avec les frais de notaires et de Safer (qui a fixé le prix à l’hectare), le montant total investi s’élève à 176 000 €, dont 105 000 € pris en charge par l’agence de l’eau, 33 000 € par la ville de Paris (soit 80 % de financements publics), et 38 000 € par la fondation Terre de liens qui devient propriétaire du foncier.
L’acte de vente a été signé en décembre 2024 et un bail rural à clauses environnementales de neuf ans, renouvelable tacitement, a été signé le 27 mai 2025, avec une prise d’effet au 1er janvier 2025. « Nous venons de lancer une collecte citoyenne pour mobiliser des particuliers autour de cet enjeu de préservation de la qualité de l’eau en sanctuarisant des parcelles en bio », précise Alice Idrac, coordinatrice à Terre de liens Île-de-France qui s’engage à ne jamais revendre les terres (lire l’encadré ci-dessous).
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