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Foncier Polémique autour de la reprise de 2 121 hectares

Selon la Confédération paysanne, l'exploitation reprise « représente 7 fois la surface nécessaire à la viabilité économique d'une entreprise agricole ».

Dans la Vienne, plus de 2 000 hectares de terres ont été cédés d'un seul tenant, malgré l'opposition de la Confédération paysanne et d'associations. La Safer leur répond.

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L'exploitation s'étend sur 2 121 hectares au nord et à l'ouest de Poitiers (Vienne). Elle représente, selon la Safer Nouvelle-Aquitaine, « un ensemble collectif qui comporte une holding composée de douze SCEA » à laquelle s'ajoutent :

En résumé, un système complexe, comme le souligne Philippe Tuzelet, directeur de la Safer Nouvelle-Aquitaine.

Dès l'annonce de la cession à venir de cette exploitation l'été dernier, la Confédération paysanne est montée au créneau, vite rejointe par des associations, Terre de liens, L'Atelier paysan, Agter, France Nature Environnement, Les Amis de la terre. « En organisant [ce] transfert, ont-ils indiqué dans un communiqué, l'État et la Safer soutiennent la concentration et la financiarisation de l'agriculture française. »

Une opération hors norme

Pour le syndicat, l'ensemble aurait dû être divisé en fermes de 20 à 100 ha qui auraient permis davantage d'installations. Elle craint aussi que l'organisation en douze SCEA permette aux repreneurs de toucher douze fois l'aide aux 52 premiers hectares.

À la Safer, on reconnaît le caractère hors norme de l'opération. « Nous ne sommes pas en train de constituer une unité de 2 121 ha, rappelle Philippe Touzelet. Nous avons hérité d'un système existant de 2121 ha. »

Il précise encore : « Si nous avions dû éclater la holding d'origine, il aurait aussi fallu trouver des solutions pour reprendre tous ses engagements. » Soit le stockage, la Cuma, le groupement d'employeurs et ses neuf emplois, l'approvisionnement du méthaniseur... « Là, nous avons obtenu la continuité d'un outil qui fonctionne, le maintien de ses activités et de ses outils. »

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