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Foncier La Conf’ s’oppose à un projet solaire dans le Larzac

Une trentaine de membres de la Confédération paysanne ont occupé mercredi pendant une heure ce 19 juin les locaux de l’entreprise Arkolia Energies à Mudaison près de Montpellier.

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Le syndicat entendait protester contre un projet de ferme photovoltaïque de 400 hectares dans le Larzac, au cœur d’un site classé Unesco. Au même moment, une trentaine d’adhérents de la Confédération paysanne étaient mobilisés au Caylar lors d’une réunion publique pour manifester leur opposition selon un communiqué du syndicat.

« Vous occupez nos terres paysannes »

« Vous occupez nos terres paysannes, nous venons occuper les locaux de votre entreprise, a clamé Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération paysanne. L’objet de notre venue est aussi la possibilité d’avoir un échange avec la direction de l’entreprise. »

 

Dans le hall et sur le parking, les manifestants ont brandi des drapeaux jaunes. La direction s’est dite « choquée » par la méthode, arguant qu’une concertation publique est en cours. Une porte de l’entreprise a été taguée et des voitures de gendarmerie ont eu leurs pneus crevés.

 

« Le débat ne doit pas se dérouler dans ces conditions-là. Il est encadré par la commission nationale du débat public. Il y a, aujourd’hui même, un temps de débat » sur le plateau du Larzac, a déclaré le directeur du développement d’Arkolia Énergies, Antoine Jacob.

Des centaines d’hectares artificialisés

La concertation autour du projet SoLarzac a démarré le 16 avril et se termine le 23 juillet. Trois scénarios sont envisagés. Le plus vaste prévoit 320 MW de puissance électrique produite sur 400 hectares. Selon la Confédération paysanne, ce scénario comprendrait également la mise en place d’un procédé de méthanisation, ainsi que 600 hectares clôturés tout en étant rouverts au public et réservés à la gestion et à la sauvegarde de la faune sauvage.

 

Arkolia Energies évoque des retombées fiscales pour les collectivités locales de 1,5 million d’euros à près de 3 millions d’euros par an, et des créations d’une trentaine à près de 190 emplois. Même si les deux autres scénarios paraissent moins « ambitieux », la Confédération paysanne assure qu’ils comprennent l’artificialisation de « centaines d’hectares ».

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