Europacity Des élus locaux demandent à l’État de revenir sur sa décision
Des élus du Val-d’Oise ont adressé un « recours gracieux » au Premier ministre pour lui demander de revenir sur l’abandon du projet de mégacomplexe de commerces et de loisirs Europacity, a-t-on appris ce dimanche 12 janvier 2020 auprès des élus.
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Le département du Val-d’Oise, la ville de Gonesse et la communauté d’agglomération Roissy Pays de France ont déposé ce recours le 7 janvier 2020, deux mois après l’annonce de l’abandon du projet qui devait s’implanter sur la zone du « triangle de Gonesse », au nord de Paris. L’annonce avait été faite par l’Élysée, à l’occasion d’un conseil de défense écologique, Emmanuel Macron jugeant le projet « daté et dépassé ».
Une lettre au Premier ministre
« Un courrier de notre avocat a été écrit au Premier ministre pour contester la légitimité de cette décision », a expliqué la mairie de Gonesse, confirmant une information du Parisien.
Val-d’Oise : un recours pour contester l’annulation d’EuropaCity #ValDOise https://t.co/WH5xjRRZO4
— Le Parisien | 95 (@LeParisien_95) January 12, 2020
Selon le recours, la décision comporte des « vices de procédure » et repose sur trois motifs non fondés, écrit l’avocat, à savoir :
- « Un mode de consommation prétendument obsolète » ;
- « Une augmentation alléguée du trafic automobile » ;
- « Une artificialisation erronée de 80 ha de terres agricoles ».
« Un recours gracieux »
La décision « est entachée d’illégalité en tous points », poursuit la présidente du conseil départemental Marie-Christine Cavecchi (LR), dénonçant « un excès de pouvoir de l’État recentralisateur ». « Le recours gracieux est un préalable, parfois obligatoire, à un recours contentieux », précise le département. « Maintenant, nous attendons le retour de l’État et les élus auront deux mois pour décider de la suite à envisager. »
Un autre recours, en vue d’obtenir des compensations financières, est envisagé, ajoute la ville de Gonesse. « On ne compte pas courber l’échine, ni se laisser faire », dit la ville. Les élus locaux étaient très largement favorables à ce projet « essentiel » pour le département, qui « a toujours été le parent pauvre » de l’Île-de-France, disaient-ils en octobre, en dénonçant un « abandon de la banlieue ».
Suite à l’annulation d'#EuropaCity, une pétition a été lancée.
— Ville de Gonesse (@VilleDeGonesse) November 21, 2019
Elle demande à @EmmanuelMacron de garantir la réalisation de la gare de la #ligne17, la création des 10000 emplois, l’implantation des équipements culturels et l’excellence environnementalehttps://t.co/jqu6OewMgd pic.twitter.com/LZK8OJTgFL
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