Aricle 4. Les Cuma interconnectées sur cumalink
Les Cuma de l’Ouest ont lancé une plate-forme internet d’échange de matériels.
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Vous avez besoin de matériel ? Sur le site cumalink.fr, en quelques clics, chaque adhérent du réseau Ouest peut faire sa recherche. Une carte permet de visualiser l’ensemble des Cuma, leurs coordonnées, les matériels proposés ou recherchés, leurs caractéristiques techniques et les périodes de disponibilité. La rentabilité économique, avec des matériels de plus en plus puissants mais de plus en plus chers, est au cœur de ce projet. Il permet de faire travailler les machines sur un territoire plus vaste.
Répondre à différents besoins
La plate-forme, lancée officiellement en août dernier, est en phase de déploiement. Au fur et à mesure, les 2 525 Cuma adhérentes dans l’Ouest entrent leurs équipements dans la base de données. « C’est un gros travail pour enregistrer tous les matériels sous la même nomenclature », reconnaît Jean-Luc Boursier, président de la FRCuma Ouest. L’objectif est de mettre chaque mois de nouveaux matériels. « Nous avons commencé en ciblant les plus puissants, qui peuvent faire l’objet de demandes entre structures, puis ceux plus spécifiques », précise-t-il. Le site répond aux besoins en matériels des adhérents, aux demandes d’informations des agriculteurs et des salariés, mais aussi aux besoins en main-d’œuvre.
Dans les Côtes-d’Armor, la Cuma de Rouillac a déjà inscrit une quinzaine d’équipements : moissonneuse, ensileuse, tracteur, remorque… La Rouillacaise pratique déjà l’échange : « Depuis cinq ans, nous nous prêtons des moissonneuses-batteuses avec la Cuma Agribocage d’Iffendic (Ille-et-Vilaine) », explique Stéphane Nogues, son président. Situées à 50 km l’une de l’autre, les adhérents ont trouvé le bon tempo. Elles sont suffisamment proches pour un déplacement par la route (1h30), tout en étant décalées dans le calendrier de récolte. « Nous envoyons nos machines à Iffendic en début de saison et les leurs remontent ensuite à Rouillac. Nous fonctionnons de la même façon avec Saint-Glen (Côtes- d’Armor), plus tardif que nous. »
Plus qu’un intérêt économique, Stéphane Nogues y voit « un service performant rendu aux adhérents grâce à une récolte réalisée plus rapidement et à bonne maturité ». L’échange permet d’éviter l’achat d’une nouvelle machine à Iffendic.
La réciprocité entre les deux Cuma a débuté par l’intermédiaire d’un animateur de la fédération départementale. Par la suite, les adhérents s’y sont intéressés. « Le fil ne tient souvent qu’à une question de personnes, admet Jean-Luc Boursier. Avec la plate-forme, nous voulons pérenniser les relations dans le temps. »
Cumalink voit plus grand et va se développer à l’échelle nationale. L’objectif est d’en faire un réseau social interne aux Cuma pour créer du lien.
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