Aménagement du territoire Le Sénat épingle le désengagement de l’État
Dans un rapport d’information présenté le 31 mai 2017, des sénateurs proposent des pistes pour une nouvelle ambition d’aménagement du territoire.
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présenté au Sénat le 31 mai 2017 pointe la défaillance des pouvoirs publics en matière d’aménagement du territoire. Pour les auteurs, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, et Louis-Jean de Nicolaÿ, sénateur de la Sarthe, « le désengagement de l’État sur ces sujets est patent : les questions territoriales sont désormais reléguées au second plan lors de la mise en œuvre des politiques sectorielles et l’État ne dispose plus d’une vision stratégique en faveur d’un développement cohérent du territoire national. L’égalité des territoires, proclamée en 2012, reste pour beaucoup une chimère. »
Relancer la politique de l’État
Cette démission politique contraste, selon eux, avec la forte demande d’aménagement du territoire au sein de la population. Ils ajoutent qu’à ce jour, « la politique nationale se limite à l’agrégation de dispositifs épars, sans réflexion d’ensemble. Il est primordial de restructurer et de relancer la politique de l’État dans ce domaine ». Pour ce faire, leur rapport invite les décideurs à ne plus voir la métropolisation comme « le seul horizon territorial du pays », et à renforcer le soutien au réseau des villes petites et moyennes.
Il dresse en prime une liste de priorités concrètes :
- « La couverture numérique fixe et mobile de tous les territoires ;
- La lutte contre les déserts médicaux ;
- Le maintien d’un niveau suffisant de services publics et d’infrastructures critiques ;
- Une offre de transport permettant de répondre aux besoins croissants de mobilité ;
- Une intervention économique ciblée pour soutenir l’économie de proximité et défendre l’emploi, notamment dans les centres-bourgs ;
- La valorisation de la transition verte au niveau local ».
Agenda européen
Parmi leurs recommandations officielles, se trouve par ailleurs la nécessité de défendre le projet territorial français dans l’agenda européen, au moyen d’un « véritable Agenda des territoires auprès de la Commission européenne, distinct de la politique agricole commune, avec des crédits sanctuarisés dans la programmation budgétaire 2021-2027 ».
Autant de pistes à explorer pour que l’aménagement du territoire ne soit plus « le parent pauvre » des politiques publiques.
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