La FNSEA veut plafonner les importations de blé ukrainien
L’accord provisoire fraîchement trouvé entre le Conseil et le Parlement de l’Union européenne ne satisfait pas le syndicat et ses associations spécialisées. Ils demandent l’inclusion du blé et de l'orge dans les mécanismes de sauvegarde, et une modification de la période de référence protégeant les produits dits sensibles contre les importations ukrainiennes.
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Le Conseil (États membres) et le Parlement européens se sont accordés de manière provisoire, dans la nuit du 19 au 20 mars 2024 pour reconduire une année supplémentaire, à partir de juin, l’exemption générale de droits de douane accordée depuis 2022 à l’Ukraine. Le texte prévoit toutefois un plafonnement, aux niveaux moyens importés par l’Union européenne en 2022 et 2023, des importations dédouannées de certains produits dits sensibles.
Ceux-ci incluent notamment la volaille, les œufs et le sucre, « mais les députés ont également obtenu l’extension de cette liste pour inclure l’avoine, le maïs, le gruau et le miel, [et] des engagements fermes de la part de la Commission de prendre des mesures en cas d’augmentation subite des importations ukrainiennes de blé », a indiqué le Parlement.
Une position qui ne satisfait pas la FNSEA et ses associations spécialisées, qui dénoncent dans un communiqué de presse diffusé le 21 mars 2024, l’exclusion du blé et de l’orge des mécanismes de sauvegarde. Elles pointent aussi du doigt la période de référence choisie pour établir les plafonds des importations de produits sensibles, qu'elles souhaitent établir à 2021-2022-2023. C'était également la position du Parlement européen, votée le 14 mars dernier.
Une dernière étape
L’accord doit désormais être entériné formellement par le Conseil et le Parlement, lors de leur séance plénière de la fin d’avril, selon l’AFP. Ainsi, la FNSEA, l’AGPB (blé), l’AGPM (maïs), la CGB (betteraves) et la CFA (volaille) appellent le Gouvernement français à « poursuivre ses efforts et être entendu à Bruxelles ».
« L’exclusion du blé ou de l’orge, tout comme une période de référence 2022-2023, avec des volumes d’importation records, seraient interprétées par les agriculteurs comme une provocation, puisqu’il rendrait le dispositif quasi inopérant », écrivent-elles.
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