Des « agriculteurs en colère » coupent le périphérique nantais
Preuve d’une montée en puissance des actions de mobilisation en Loire-Atlantique, la FDSEA et Jeunes Agriculteurs ont posté leurs tracteurs sur le pont de Cheviré, un point névralgique du périphérique nantais.
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Depuis le 30 janvier 2024 à 22 heures, 60 tracteurs aux couleurs de la FDSEA et de Jeunes Agriculteurs (JA) de la Loire-Atlantique bloquent le pont de Cheviré sur le périphérique nantais (Loire-Atlantique). Les responsables syndicaux soutiennent, qu’en raison de la faiblesse des réponses gouvernementales, la mobilisation monte en pression.
Bien que le gouvernement ait tracé une ligne rouge autour des grandes villes, Mickaël Trichet, président de la FDSEA 44, assume de se rapprocher de Nantes. Les 200 éleveurs, céréaliers, maraîchers et vignerons ayant participé à la mise en place du blocus sont venus de tout le département.
@FNSEA44@jeunesagri44
— FNSEA44 (@FNSEA44) January 30, 2024
Arrivée tonitruante du sud Loire pour bloquer le pont de Cheviré !!
Action coup de poing 👊 !#OnMarcheSurLaTete#AgriculteursEnColeres#Nantespic.twitter.com/LG2YRl4OHB
Pour maintenir le blocage, des roulements se mettent en place et certains ont passé la nuit sur place, quand d’autres ont été obligés de rentrer chez eux pour « faire tourner la ferme », confie Valentin Gledel. Ainsi ce 31 janvier « au petit réveil », il n’était que 20, et, à la fin de la matinée, environ 80 agriculteurs se trouvaient sur place.
Des réponses européennes attendues
La FDSEA et JA 44 attendent de nouvelles réponses de la part du gouvernement, notamment en marge du déplacement de Marc Fesneau à Bruxelles et de la discussion entre Emmanuel Macron et Ursula Von de Leyen. « Il faut que le ministre défende l’agriculture et le président de la République défende au niveau européen l’excellence à la française », insiste Mickaël Trichet.
Le leader syndical s’agace notamment de la surtransposition « franco-française » des normes et du retrait de certains produits phytosanitaires. Autre point spécifique au département les zones de captage d’eau : « Aujourd’hui, on a des collectivités, parce que le législateur le permet, qui préemptent du foncier alors que les gens sont dans l’exercice de progrès sur ces zones », s’agace Mickaël Trichet.
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