Souveraineté alimentaire Une « grande conférence » prévue à la rentrée
Invité dans la matinale de Public Sénat le 18 juin 2020, Didier Guillaume a annoncé la tenue d’une conférence européenne sur la souveraineté alimentaire. Une initiative saluée par la Fop, qui attend le Plan protéines promis par Emmanuel Macron, et par la filière fruits et légumes, qui souhaite toutefois une approche spécifique à son secteur.
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« Nous allons lancer à la rentrée une grande conférence sur la souveraineté alimentaire », a annoncé le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation le 18 juin 2020 sur Public Sénat. « Nous voulons travailler avec nos voisins européens, car la souveraineté alimentaire ne peut pas se faire pays par pays », a-t-il détaillé.
Autonomie protéique
Au programme notamment : avancer vers l’autonomie protéique. « Le président de la République nous a demandé que nous ayons totalement la souveraineté sur les protéines végétales. C’est-à-dire qu’il va falloir planter de la protéine végétale afin d’être totalement autonomes », a déclaré le ministre.
Cette prise de parole a été saluée par Arnaud Rousseau, président de la Fop (1), dans un communiqué diffusé ce 18 juin. « Depuis le discours du président de la République au G7 de Biarritz en août 2019, tous les acteurs de la filière attendent un grand plan protéines national qui donne à notre pays plus d’autonomie en matière de protéine végétale, a-t-il rappelé, tout en assurant que la filière est à disposition des pouvoirs publics pour y travailler. « Nous serons attentifs à la tenue du calendrier annoncé ce matin, et à ce que ces annonces se traduisent rapidement par des actes concrets sur le terrain. »
Pour Arnaud Rousseau, la conférence attendue à l’automne est « une excellente nouvelle pour toute la filière des huiles et protéines, et plus largement pour le monde agricole français et européen ».
Approche spécifique pour les fruits et légumes
Les présidents de l’Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) et du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) ont également « confirmé au ministre qu’ils soutenaient pleinement son initiative », mais souhaitent « une approche spécifique » pour la filière des fruits et légumes frais.
Ils demandent notamment « un soutien de la production par la recherche de gain de compétitivité de l’offre française et sa diversification », une réglementation européenne « cohérente », et un « large plan d’information des consommateurs ».
(1) Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux.
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