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Les cagnottes SOS de financement participatif

C'est souvent l'entourage de l'agriculteur qui lance les cagnottes participatives liées à un coup dur sur l'exploitation.

Ce sont les cagnottes participatives les plus en vue dans la presse locale. Un coup dur tombe sur une exploitation, les trésoreries ne peuvent y faire face, alors on lance un appel à l’aide sous forme de cagnotte.

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Généralement, il faut que ça se passe vite. Pas le temps de fignoler son dossier. En pratique, les plateformes de financement participatif qui sont privilégiées pour les cagnottes SOS, sont celles qui permettent d’ouvrir rapidement une collecte. L’une d’elles, Leetchi, créée à l’origine pour des tirelires d’anniversaire, a vu se multiplier ce type de cagnottes à partir de 2023, année où 4 millions d’euros ont été récoltés pour les agriculteurs. En 2024, le montant grimpe à 5 millions d’euros et 7 500 cagnottes ouvertes.

Une demande souvent lancée par l’entourage

C’est souvent une personne de l’entourage qui lance le projet, comme les enfants, tant la demande d’aide est difficile et peut se confondre avec de la mendicité. Les contreparties ne sont pas l’élément principal pour motiver la générosité. Un petit geste suffit souvent. Début octobre, Édouard Exilard, éleveur basque, lançait un appel pour l’aider à racheter trente-deux brebis perdues dans les inondations. Un mois après, il organisait une visite de la ferme à laquelle cinquante des deux cents donateurs sont venus. Ils ont pu voir que le moral de l’agriculteur était reparti à la hausse.

Bien sûr, le succès de telles cagnottes est mieux assuré quand on a déjà une relation avec une communauté capable de se mobiliser du jour au lendemain. Si on parle de « love money » pour le financement des proches, ici, il s’agit plutôt de « friendship money », l’argent de l’amitié, pour désigner des contacts capables de donner un coup de pouce dans les moments difficiles.

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