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Le vice-Premier ministre chinois visite une ferme allaitante normande

HE Lefing, vice-Premier ministre Chinois, a apprécié le « savoir-faire » des éleveurs allaitants de la ferme de Travailles (Eure)

Le vice-Premier ministre chinois, HE Lifeng, a visité ce mardi 13 mai 2025 une ferme de bovins allaitants en Normandie. Avec la question des échanges commerciaux en toile de fond, Interbev estime qu’un tel évènement permet de « renforcer les relations » avec l’empire du Milieu.

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« Je suis venu pour voir comment apporter plus de produits français dans l’assiette des Chinois, explique HE Lifeng, vice-Premier ministre chinois dès son arrivée sur la ferme de Travailles à Harquency dans l’Eure, ce 13 mai 2025. Nous sommes très intéressés par la gastronomie française. » Organisée à la dernière minute, cette visite d’une exploitation naisseur engraisseur de bovins charolais repose la question des embargos actuels par la Chine à la viande bovine française.

« La viande française est la bienvenue »

« Depuis octobre 2024, les envois vers la Chine ont été arrêtés en raison de la fièvre catarrhale ovine (FCO) », rappelle Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’Interbev (interprofession du bétail et de la viande), auprès de La France Agricole. Lorsque la question est posée au vice-Premier ministre chinois, il répond simplement : « La viande bovine française est la bienvenue sur le marché chinois. » Et d’ajouter : « Les deux parties [France et Chine, NDLR] travaillent sur les restrictions commerciales, et le dossier avance bien. »

Priorité sur le secteur de la viande bovine

Emmanuel Bernard n’attendait pas d’annonce lors de ce déplacement, mais souligne la symbolique de cette visite. « Sur tous les dossiers qu’ils doivent traiter, nous sentons que la viande bovine a été mise sur le haut de la pile », appuie-t-il. La délégation chinoise a priorisé la rencontre de trois secteurs lors de son voyage : l’aéronautique, la cosmétique et l’élevage bovin allaitant. « HE Lifeng a pris son temps pour découvrir notre filière, et ses questions étaient techniques », analyse le président de la section bovine d’interbev.

Renforcer les liens sino-français

À l’instar de l’Italie qui « fermait régulièrement ses frontières il y a une trentaine d’années », se souvient Emmanuel Bernard, l’idée est de « renforcer les relations avec la Chine », pour favoriser les échanges et éviter que les exportations soient interrompues comme elles peuvent l’être actuellement.

La filière a visiblement su convaincre le vice-Premier ministre chinois, impressionné par la productivité d’une exploitation de quatre personnes. « Votre savoir-faire est exceptionnel », répète HE Lifeng. Ce dernier confie travailler sur une plateforme logistique afin « de faciliter les échanges commerciaux avec la France ».

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