La filière du chevreau se structure
La création en 2024 de l’association des producteurs de chevreaux de l’Auvergne-Rhône-Alpes confirme la dynamique régionale.
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En Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), le plan de filière régional « viande de chevreau » mis en place en 2023 a impulsé une dynamique certaine en élevage caprin. Surfant sur cette vague, l’association des producteurs de chevreaux de l’Aura a vu le jour le 22 janvier 2024. À l’heure où les engraisseurs se font de plus en plus rares, l’association entend répondre aux inquiétudes des éleveurs concernant le devenir de leurs chevreaux.
Une dizaine d’éleveurs impliqués
« L’objectif de l’association est de promouvoir la viande de chevreau et de trouver des débouchés pour les éleveurs », explique son président Denis Dumain, éleveur caprin dans le sud de l’Ardèche. Une première opération a été menée pour Pâques 2024 avec les magasins Fresh de la région de Lyon et Valence.
Une dizaine d’éleveurs ardéchois ont été impliqués dans le projet pour fournir 200 carcasses de chevreaux lourds (au minimum 10 kg par carcasse). Les chevreaux naissent et sont engraissés sur les exploitations. Ils sont ensuite abattus dans un abattoir local : celui d’Aubenas, pour l’opération Fresh. « L’idée étant de dupliquer cette opération dans tous les départements de la région, il nous faudra trouver d’autres clients, d’autres abattoirs, mais aussi des prestataires de découpe si l’on souhaite vendre la viande conditionnée », ajoute Denis Dumain.
1 000 chevreaux en 2025
De nouveaux projets sont en cours avec une grande enseigne de la distribution et la restauration collective de la ville de Lyon. En 2025, l’objectif de l’association est de vendre 1 000 chevreaux. La juste rémunération des éleveurs reste toutefois la priorité : « Sur le prix de vente, il y a déjà 10 €/kg qui reviennent à l’éleveur, soit 100 euros pour une carcasse de 10 kg, sachant que les coûts de production se situent entre 65 et 85 euros », énonce Denis Dumain.
Également engagé au syndicat caprin de la Drôme, l’éleveur soutient en parallèle la création d’un label rouge chevreau, qu’il espère voir le jour d’ici à quelques années, le temps que la filière fasse ses preuves.
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