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Le revenu est la clé de l’avenir de la production de viande bovine

La Normandie enregistre un recul des abattages de 10 % en viande bovine depuis 2020.

La rémunération des éleveurs conditionne l'avenir de la production de viande bovine en Normandie alors que la Région perd 5 000 vaches allaitantes par an.

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Face à un recul des abattages de 10 % depuis 2020 en Normandie, la filière de la viande bovine était réunie au haras du Pin dans l’Orne, le 13 décembre 2024, à l’invitation de la Confédération paysanne. Pour inciter de nouveaux éleveurs à s’installer, « il est indispensable de pouvoir dire qu’on vit correctement de notre métier », a souligné Alexandre Sauques, éleveur à Coulimer et coporte-parole du syndicat dans l’Orne.

La Région veut enrayer la décapitalisation et relocaliser l’engraissement

Malheureusement, les données de l’Inrae indiquent que les revenus en élevage de bovins à viande sont inférieurs à 50 % de la moyenne nationale toutes filières confondues.

Alexandre Sauques milite donc pour « moderniser l’approche comptable en amortissant les vaches allaitantes, et se positionner en solution face au changement climatique ».

Afin d’enrayer la décapitalisation et relocaliser l’engraissement, la Région Normandie a lancé en avril 2024 un plan de reconquête de l’élevage doté d’un million d’euros pour trois ans.

Partenariats et contrats tripartites

Nicolas Dumesnil, directeur de l’abattoir Socopa à Gacé dans l’Orne et président d’Interbev Normandie, a souligné l’importance de garantir un revenu aux éleveurs : « L’enjeu est de donner de la lisibilité aux éleveurs avec des partenariats et des contrats tripartites. »

De son côté, Pascal Robert, dirigeant d’un magasin E. Leclerc à Tourlaville dans la Manche, a soutenu qu’il est indispensable d’aller chercher « une rémunération de la valeur environnementale dont le stockage de carbone par les prairies ».

Quant à Eric Marchand, directeur des achats à Unébio (1), il a insisté sur les valeurs des producteurs : « Nous avons souffert de l’inflation comme toutes les filières de qualité. Néanmoins, nos 500 éleveurs normands sont restés présents, car ils sont fiers de leur travail. »

(1) Outil collectif d’éleveurs bio spécialisé dans la mise sur le marché de viandes bio.

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