« La législation sur les nouveaux aliments doit être revue »
Irène Tolleret, vigneronne et députée européenne (Renew Europe), nous livre sa pensée.
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« Dans l’Union européenne, les aliments ou ingrédients n'ayant pas été consommés de manière significative avant mai 1997 sont considérés par la réglementation comme de nouveaux aliments (« Novel Foods »). Il revient à la Commission d’autoriser ou non leur mise sur le marché, après consultation facultative de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA).
Manque de transparence
Mais ce cadre réglementaire ne convient pas à l’alimentation cellulaire. Les procédés dont elle est issue, à savoir la multiplication de cellules ou la fermentation de précision, n’ont pas été rendus assez transparents. En outre, si la Pac implique pour les agriculteurs de fortes obligations en termes de pratiques environnementales, la réglementation sur les nouveaux aliments ne s’en soucie pas : la Commission européenne juge au regard des risques sur la santé. La législation sur les nouveaux aliments doit changer pour tenir compte du résultat final, en termes de sécurité pour le consommateur, mais aussi des procédés utilisés.
Pousser la recherche
Oui à l’innovation, mais pas au prix de l’agriculture et de l’environnement. Nous avons plus à gagner avec des innovations sociétales, permettant plus de circularité et ainsi d’utiliser tous les produits et sous-produits de l’agriculture pour la nourriture humaine, l’alimentation du bétail, la fabrication de fibres et la production d’énergie et de carburants. La lutte contre le gaspillage alimentaire doit aussi être une priorité. »
Irène Tolleret préside le forum de discussion européen sur l’alimentation, « European Food Forum ».
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