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Réactiver la production de châtaignes

Eleveur à Chemillé, Benoît Huntzinger qui a planté un verger de châtaigniers en novembre 2023, explique le projet « Marrons des Mauges – Marrons de Vendée ».

Dans le Maine-et-Loire et en Vendée, près d’un millier de porte-greffes de châtaigniers ont été plantés depuis l’automne 2023.

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Agriculteur à Saint-Lézin dans le Maine-et-Loire, Pierre Frémandière cultive des légumes, principalement d’automne et d’hiver. Il a planté cet hiver soixante-dix porte-greffes de châtaigniers. « Nous sommes encore loin de la première récolte. Mais à terme, la châtaigne fera un bon complément à notre gamme de produits frais et transformés », a-t-il expliqué le 17 décembre, lors d’un point d’étape du projet « Marrons des Mauges – Marrons de Vendée ».

Initié à la fin des années 2010, il vise à réactiver la production de châtaignes dans les Pays de la Loire en s’appuyant sur deux variétés locales : le marron des Mauges, présent dans le sud-ouest du Maine-et-Loire, et le marron de Vendée, principalement localisé dans le nord de ce département.

Vers une IGP

Comme Pierre Frémandière, une vingtaine d’agriculteurs sont aujourd’hui impliqués dans le projet. Depuis 2023-2024, la région soutient financièrement les projets de plantation. L’aide accordée aux agriculteurs couvre 60 % des frais de plantation (NDLR : 20 € par plant, paillage, filet et tuteur inclus). En verger ou dans le cadre de projets agroforestiers, « nous arrivons aujourd’hui à 943 porte-greffes en place avec un prévisionnel de 800 pour la campagne de 2025-2026 », précise Élise Guineheuf, chargée de mission au conservatoire ligérien des races et espèces locales. Relancer la production va demander du temps : de deux ans et demi à trois ans avant de greffer les plants, puis encore quatre ou cinq avant une première récolte.

En attendant, « nous menons un travail collectif pour valoriser et commercialiser les récoltes à venir. Il est d’autant plus important que nous n’irons pas tous vers la transformation et la vente directe », pointe Benoît Huntzinger. Président de l’association des producteurs « Marron des Mauges – Marron de Vendée », cet éleveur de Chemillé-en-Anjou vise l’IGP (indication géographique protégée), « quitte à passer par des étapes, notamment la création d’une marque ».

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