Un nouveau plan pour conforter les grandes cultures
Les acteurs de la filière et la Région Centre-Val de Loire font un pas de plus vers l’agroécologie. Avec une enveloppe estimée à 9 millions d’euros sur quatre ans.
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Entre 2015 et 2020, les surfaces en céréales et oléoprotéagineux ont diminué de 6 % dans la Région Centre-Val de Loire. La filière des grandes cultures (70 % de la SAU régionale) cherche donc des moyens pour se maintenir en tant que grenier à blé de la France. Le 5 septembre 2024, ses acteurs (chambre d’agriculture régionale, Arvalis, Hommes et territoires, Vegepolys Valley, Devup, BioCentre), ainsi que 18 partenaires, ont signé un contrat d’appui aux projets (Cap) avec la Région pour les quatre prochaines années.
Premier défi, le changement climatique
Ce troisième plan est placé sous le signe de la transmission d’informations, comme l’explique Cédric Benoist, céréalier et coprésident du Cap filière : « Nous avons insisté sur le transfert des connaissances et les échanges entre acteurs. » Premier défi, le changement climatique. Un travail sur les cultures riches en protéines et les techniques de stockage de carbone (agroforesterie, haie…) va être entrepris. L’accès à l’eau est également au cœur des préoccupations. Arvalis propose une modélisation des assolements en 2050, en fonction des besoins en eau. L’accompagnement des agriculteurs vers l’agroécologie constitue le second pilier de ce programme. Difficile toutefois de s’endetter pour changer de système. Depuis 2012, la capacité d’investissement des exploitations est en effet fragilisée, constate le centre comptable Cerfrance Alliance Centre pour la période de 2012 à 2019.
Rechercher des cultures à valeur ajoutée
D’un montant de 9 millions d’euros (M€), dont 3,2 M€ apportés par la Région, le Cap filière comprend des aides à l’investissement jusqu’à 40 % et le développement de nouveaux marchés, comme les protéines végétales. Le département du Loiret est déjà bien doté, notamment avec l’atelier Inové du groupe LSDH (Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel), qui extrait des jus végétaux. Après avoir travaillé sur la sélection de quatre variétés de soja bio avec les agriculteurs bio du Loiret (Gabor), le leader français des boissons végétales vise 70 % de sourcing régional en 2027. L’industriel va proposer des contrats tripartites pour développer les filières de soja et d’avoine bio.
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