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La stratégie protéique de l’Europe avance

La commission de l'agriculture du Parlement européen reprend beaucoup des arguments de la filière pour favoriser la production des protéines.

Les membres de la commission de l'agriculture du Parlement européen se sont entendus sur le plan pour améliorer l’autonomie protéique de l’Union européenne. Avec la souveraineté alimentaire du continent en toile de fond.

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C’est par un vote le 19 septembre 2023 que les eurodéputés membres de la commission de l'agriculture se sont mis d’accord sur les orientations à prendre sur l’autonomie protéique qu’ils soumettront en plénière en octobre. Alors que la Commission européenne est attendue pour la mise en place de sa politique au début de 2024, les parlementaires ont rappelé l’urgence de l’adoption d’une « stratégie protéique ambitieuse et complète ».

Lever les contraintes

Le rapport adopté par les parlementaires insiste notamment sur l’importance de « mettre les agriculteurs au centre de cette stratégie » et donc les soutenir. Pour ce faire, la commission devra, d’un côté, aider à pousser vers certaines productions en améliorant leur « résilience, leurs rendements et qualité protéique » et, d’autre part, « simplifier la charge réglementaire » liée à ce type de cultures. Les rédacteurs poussent en outre à classer les déchets des industries alimentaires comme des « substituts aux fertilisants chimiques » afin de « combler le cycle des nutriments ».

Au-delà de subvenir aux besoins de l’Union européenne, les députés soulignent les bénéfices qu’une augmentation de la production de cultures protéiques pourrait avoir notamment grâce à la « circularité de la chaîne de valeur » entre alimentation humaine et animale. Bénéfices économiques donc, mais aussi environnementaux. Les parlementaires encouragent donc les pays membres à financer les cultures de légumineuses et prairies via les écorégimes.

Un coup de pouce aux bioénergies

Le volet énergétique n’est pas oublié par les députés qui voient l’augmentation de l’autonomie protéique européenne comme un moyen de développer les bioénergies. Là encore, ils espèrent voir la Commission passer par la réglementation pour favoriser l’utilisation de coproduits ou déchets alimentaires mais aussi les résidus agricoles dans cette filière.

Sur le réseau X (ex-Twitter), le Copa-Cogeca, le syndicat des exploitants et coopératives agricoles européennes, s’est félicité de l’adoption de ce rapport parlementaire. « Cette initiative est importante et nous la soutenons pour les signaux qu’elle envoie. »

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