Login

Alimentation humaine un projet collectif pour développer les légumineuses

Jean-René Menier, président de Leggo, est agriculteur dans le Morbihan et a réalisé des essais de culture de légumineuses en graines sur son exploitation.

L’association Leggo, pour Légumineuses à graines Grand Ouest, s’organise pour structurer une filière de légumineuses à graines dans l’Ouest.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Lentilles, pois chiches… La consommation de graines de légumineuses est en pleine évolution dans l’Hexagone. « Il y a un siècle, chaque Français consommait 8 kg de légumineuses par an, aujourd’hui à peine 2 kg, observe Jean-René Menier, agriculteur, président de l’association Leggo. Le marché est en progression de 10 % par an, porté par les nouvelles habitudes de consommation ou encore l’obligation d’un repas végétarien par semaine de la loi Egalim. »

Du champ à l’assiette

Pour éviter que ce potentiel ne soit capté que par les importations (140 000 tonnes par an), la Bretagne, la Normandie, les Pays de la Loire et le Centre-Val de Loire s’organisent. Ces territoires de l’Ouest ont créé l’association Leggo en 2020. Elle réunit cinq collèges (producteurs, collecteurs stockeurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs) qui travaillent pour développer l’usage et la production des légumineuses.

Depuis sa création, de nombreux chantiers ont été lancés, et notamment la mise en place de tests grandeur nature de création de filières, du champ à l’assiette. L’objectif : tester le potentiel des graines de légumineuses locales, du point de vue agronomique, et dans le cadre de leurs transformations par divers process technologiques (farine, appertisation, plats cuisinés).

Dans le Morbihan et le Finistère, 25 modalités de légumineuses en bio ou conventionnel, en culture pure ou associée, ont été implantées dans différents secteurs. Une trentaine de partenaires sont mobilisés pour ce projet : cinq agriculteurs, douze semenciers, trois collectivités et dix acteurs de l'aval de la transformation et de la restauration en charge de valoriser les graines.

« Ces étapes sont indispensables pour étudier les enjeux techniques et économiques et poser les bases solides de la contractualisation entre les maillons de la filière, indique Jean-René Menier. Ce sont des démarches longues à mettre en place. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement