Betterave-sucre Une crise qui secoue l’ensemble de la filière
Les betteraviers de la CGB ont alerté le ministre de l’Agriculture sur la crise dans le secteur et ont appelé à un soutien fort de sa part.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Franck Sander, nouveau président de la Conféderation générale des planteurs de betteraves (CGB), a rencontré Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, apprend-on dans un communiqué de la CGB du 30 janvier. Il lui a exposé les difficultés actuelles de la filière de la betterave et du sucre et identifié les pistes de solutions pour sortir de cette crise. Les dossiers abordés ont été nombreux.
La contractualisation : la CGB a expliqué le besoin incontournable de rénover la contractualisation betteravière pour qu’elle donne une visibilité sur les prix aux planteurs en amont des semis pour pouvoir s’adapter à la volatilité. En outre, le ministre a soutenu la démarche entreprise par la CGB pour la mise en place d’organisations de producteurs (OP) pour suppléer aux lacunes des commissions de répartition de la valeur existantes et redonner voie au chapitre aux agriculteurs dans le cadre des négociations commerciales.
La gestion des risques : le sujet de la gestion des risques a également été abordé. La CGB a exprimé son besoin d’avoir des outils qui puissent amortir les crises les plus dures telles que celle que l’on connaît actuellement. La CGB a insisté sur le fait que l’instrument de stabilisation des revenus sectoriels (ISR) mérite à ce titre d’être expérimenté.
L’utilisation des produits de protection des plantes : la CGB a fait part de ses inquiétudes quant à l’interdiction des néonicotinoïdes et celles menaçant plusieurs produits essentiels de l’itinéraire cultural betteravier. Tout comme elle a alerté le ministre sur le besoin de solutions face à plusieurs problématiques sanitaires comme la cercosporiose. Elle a appelé à remettre la science au cœur des décisions, de donner du temps et des outils aux betteraviers pour trouver des alternatives afin de garantir la pérennité de la filière.
La protection des productions : enfin, la CGB a rappelé le besoin d’éviter les distorsions de concurrence, d’être plus vigilant à l’OMC vis-à-vis des pratiques des concurrents, de protéger les intérêts stratégiques français dans le cadre du Brexit ou encore vis-à-vis des importations d’éthanol américain.
À l’issue du rendez-vous, Franck Sander, a déclaré : « Le ministre a affirmé être là en partenaire pour défendre les intérêts de l’agriculture française. Il a offert une écoute attentive à nos enjeux et proposé qu’un dialogue constructif soit restauré pour accompagner la filière. Si la CGB et le reste de la filière sont à l’œuvre pour passer au mieux ce cap difficile, elle n’en attend pas moins du ministère une attention plus particulière qui devra se matérialiser dès les prochaines réunions, à plus haut niveau, organisées par la Commission européenne sur la crise dans le secteur betteravier européen. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :