Fermeture de sucreries « Considérer toutes les options pour maintenir une activité »
À l’issue d’une rencontre mercredi avec les actionnaires allemands de Saint Louis Sucre, le gouvernement indique dans un communiqué qu’il « a fait part de sa vive préoccupation » face à la fermeture annoncée des sucreries de Cagny (Calvados) et d’Eppeville (Somme) qui toucherait 2 500 planteurs.
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« La France a parlé d’une seule voix. Le gouvernement s’est montré intransigeant avec l’entreprise sur le respect de ses obligations légales et l’accompagnement des planteurs comme des salariés », explique le communiqué.
Le gouvernement a demandé aux dirigeants du groupe Südzucker, dont Saint Louis Sucre est une filiale, de « considérer toutes les options pour maintenir une activité industrielle sur ces sites, et notamment d’envisager la cession de ces sites si des projets de reprise crédibles devaient émerger ».
« Il n’est pas acceptable que la France subisse une solution brutale et non concertée et supporte l’essentiel de la restructuration envisagée par Südzucker. L’État et les Régions ont donc demandé au groupe allemand de revoir son projet et d’ouvrir les négociations avec l’ensemble de la filière », ajoute le gouvernement.
Saint Louis Sucre a annoncé le 14 février la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France en 2020 ainsi qu’une vaste réorganisation pour faire face à une baisse des cours du sucre, ce qui se traduirait par 130 suppressions d’emploi. Les sucreries concernées sont celles de Cagny (Calvados) et d’Eppeville (Somme). 2 500 planteurs sont touchés. La fermeture d’un site à Marseille est également prévue. Selon les syndicats, en maintenant symboliquement une poignée d’employés sur ces sites, le groupe allemand empêche le déclenchement d’un processus de recherche de repreneurs.
Etaient présents à la rencontre de ce mercredi avec les représentants de Südzucker, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des représentants du ministère du Travail, ainsi que les présidents des régions concernées : Xavier Bertrand pour les Hauts-de-France, Hervé Morin pour la Normandie et Renaud Muselier pour la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Mercredi matin sur Sud Radio, Didier Guillaume a estimé que la filière française du sucre doit être « réorganisée ».
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