Affaire du sorbitol Tereos revient au tribunal face à 8 coopérateurs
Dans l’affaire du sorbitol retrouvé dans les bâtiments de Daech en Syrie, la coopérative sucrière Tereos a porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre 8 de ses associés coopérateurs en 2019. L’audience s’est déroulée le 13 octobre 2020 au tribunal de Paris.
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La découverte de sacs de sorbitol provenant d’une usine de Tereos, dans des bâtiments de Daech en Syrie, est revenue plusieurs fois sur le devant de la scène ces dernières années. La dernière en date était le 20 mars 2019, avec un dépôt de plainte contre X par huit associés coopérateurs de Tereos auprès du parquet antiterroriste de Paris.
Le jour même, la coopérative sucrière Tereos avait saisi le procureur de la République de Paris, d’une plainte en « dénonciation calomnieuse » contre ces huit agriculteurs qui étaient convoqués le 13 octobre au tribunal de Paris. Entre-temps, le parquet avait classé sans suite la plainte contre Tereos.
« Une plainte mal rédigée »
Au cours de l’audience ce 13 octobre 2020, de 13h30 à 20h30, les huit agriculteurs qui avaient fait le déplacement et leur avocat ont fait valoir leur bonne foi dans cette affaire. Ils ont invoqué une plainte mal rédigée liée à leur inexpérience du monde de la justice. Ils étaient accompagnés au tribunal par une trentaine d’agriculteurs du Nord Pas-de-Calais et de l’Oise venus les soutenir.
« Malgré le classement sans suite de la plainte obtenu par Tereos et le changement de président à la tête de la coopérative, le groupe n’a pas retiré sa plainte contre nos huit collègues », regrette l’un d’entre eux. Tereos, de son côté, qui a demandé la somme symbolique d’un euro de dommages et intérêts pour chacun des agriculteurs, n’a souhaité faire aucun commentaire à l’issue de l’audience.
Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 26 novembre 2020.
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