« Ce qui me motive, c'est le partage des idées »
À 28 ans, Pierre-Baptiste Bier est déjà président d’un GIEE lait (1). Il est également vice-président du Gab 57 (2) et fait partie de la commission agricole départementale du Crédit mutuel.
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«Pierre-Baptiste est toujours en mouvement. Il nous fait tous aller de l’avant et apporte une autre vision de l’agriculture. » Pour Laurence Bier, aucun étonnement à ce que son fils, quatrième d’une fratrie de cinq, ait autant de responsabilités à seulement 28 ans : président d’un GIEE lait, vice-président du Gab 57 et membre de la commission agricole départementale du Crédit mutuel.
« Je le fais par passion mais surtout pour promouvoir l’agriculture à laquelle je crois, déclare Pierre-Baptiste. Au sein de la commission agricole du Crédit mutuel, je défends les investissements, gages de modernisation et d’efficacité. Mais ce qui me motive le plus, c’est d’échanger des expériences et des idées. Comme dans notre GIEE qui fédère vingt-cinq fermes laitières, toutes en bio. Nous analysons nos résultats technico-économiques. Ce qui nous fait tous progresser. Je m’inspire aussi beaucoup de nos voisins alsaciens, moi qui ai fait un BTS ACSE à Obernai (Bas-Rhin). Leur agriculture est diversifiée, moderne et rigoureuse. »
Planifier les gros chantiers
Pierre-Baptiste est installé depuis cinq ans à Schneckenbusch, dans le sud de la Moselle, sur la structure familiale laitière bio de 280 ha, constituée de 80 ha de céréales et 200 ha de prairies. Dans le Gaec de Ritterwald, il est associé avec sa mère Laurence et sa sœur Émilie. Une partie du lait produit par 80 montbéliardes est transformée pour la vente directe. C’est Émilie qui a en charge cet atelier, d’où sortent yaourts et fromages. Elle est également présidente du magasin de producteurs de Sarrebourg.
Pierre-Baptiste estime avoir en moyenne une réunion par semaine, avec parfois des pointes à trois ou quatre. Ce qui l’amène souvent à Metz, le chef-lieu de département, à une heure et demie de route. En comptant le temps de préparation de ces réunions, surtout pour la présidence du GIEE, l’éleveur estime consacrer une demi-journée par semaine à ses différents mandats.
Pour s’organiser, il planifie les chantiers agricoles bien en amont, surtout pour la récolte de l’herbe. Assurant la traite au quotidien, il se fait remplacer si besoin par son père, Rémy, salarié du Gaec pour une dizaine d’heures hebdomadaires. S’il n’y a pas de Cuma dans le secteur, le jeune agriculteur a développé l’entraide avec deux agriculteurs proches. Il dit aussi être solidement soutenu par sa compagne, Orlane, ingénieure agroalimentaire à Sarrebourg. « Elle comprend mes absences fréquentes et m’aide à écrire mes discours », se réjouit-il.
À l’avenir, Pierre-Baptiste pense mécaniser davantage sa structure, en installant notamment un robot de traite, afin de se dégager du temps.
(1) Groupement d’intérêt économique et environnemental (2) Groupement des agriculteurs biologiques de Moselle
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