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Valorisation « Nous avons revu la conduite de nos génisses laitières »

Au Gaec des Charmes, en Mayenne, les génisses reçoivent six buvées par semaine. Une fois sevrées, l’apport de concentrés est fractionné.

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Le Gaec des Charmes, à Quelaines-Saint-Gault, en Mayenne, est né en 2015. Depuis, « nous sommes passés de 500 000 à 800 000 l de lait, indiquent les associés Franck Pelletier et Cyrille Raimbault. Toutes les génisses sont élevées sur site et vêlent à 24 mois. » À la naissance, les veaux sont placés en case individuelle. Ils reçoivent 4 l de colostrum, à la sonde. « La prise au biberon intervient dès la deuxième traite des mères. Puis les veaux commencent à boire au seau », précise Franck. Le lait de mélange est introduit à partir de la quatrième traite. Pendant les quinze jours qui suivent, les veaux prennent deux repas de 2 l par jour. « Au-delà, ils risquent de développer des diarrhées. »

Un repas lacté par jour

À l’issue de cette période, les génisses sont écornées et placées en case collective, par groupes de deux ou trois.

Il y a deux ans, « nous sommes passés à un repas lacté par jour, du lundi au samedi. Soit six buvées par semaine, au lieu de treize auparavant pour les génisses de plus de 2 semaines. Cela n’a pas eu d’incidence sur leur croissance et a permis de réduire le temps d’astreinte ». Les deux premiers jours, les éleveurs distribuent 3 l de lait, puis 4 l les deux suivants et, enfin, 5 l les deux derniers jours. En complément, les génisses reçoivent 3,5 kg de concentrés. De l’eau ainsi que de la paille sont distribuées à volonté.

Ce régime reste en place jusqu’au sevrage, à 2,5 mois. Dix à quinze jours plus tard, les génisses sont transférées sur un second site d’exploitation à 10 km de là (lire l’encadré ci-dessous).

Logées en case collective de quatre ou cinq places, elles continuent de recevoir 3,5 kg de concentrés par jour jusqu’à 6 mois. Depuis janvier 2021, celui-ci est distribué en deux fois au lieu d’une. Cyrille et Franck ont également introduit du foin dans la ration. L’impact sur la croissance ne s’est pas fait attendre. « Nous sommes passés de 800 à 1 200 g de gain moyen quotidien. Si ces résultats se confirment, les génisses pourront atteindre 200 kg à 6 mois. »

Mise en place de la pesée à la naissance

Car pour l’heure, les objectifs de croissance ne sont pas atteints. « Nos génisses pèsent entre 90 et 100 kg à 3 mois. Il vaudrait mieux que ce soit à 2 mois ! À 15 mois, elles sont à 380 kg. La station expérimentale des Trinottières (Maine-et-Loire), où nous avons suivi une formation, donne 400 kg comme repère sur des génisses de cet âge. » Afin de suivre leurs progrès, Franck et Cyrille vont mettre en place la pesée à la naissance et revoir le logement. Pour l’heure, les veaux sont élevés dans des bâtiments en pierres, sombres. L’objectif est d’aller vers des niches individuelles extérieures, pour les plus jeunes.

Passé 6 mois, les génisses reçoivent des granulés à base d’orge, entre 1 et 3 kg par jour, selon le fourrage, avec un réajustement tous les deux mois après la pesée. « À la mise à l’herbe, on continue de distribuer 1 kg de concentrés à l’auge, uniquement pour les génisses qui ne sont pas pleines. » Anne Mabire

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