« Nous injectons le lisier au plus près « Nous injectons le lisier au plus près des racines »
Afin de mieux valoriser le lisier, deux Cuma du Haut-Jura ont investi dans une tonne dotée d’un injecteur à disques ouvreurs spécifique pour la prairie.
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«Enfouir le lisier favorise la valorisation de l’azote, augmente la surface d’épandage et entretient nos prairies et pâtures », affirme Fabrice Cuynet. Principal utilisateur de la tonne à lisier Samson PG II dotée d’un injecteur à disques, il sait de quoi il parle. « Nous épandons 40 000 m3 de lisier, répartis entre les soixante adhérents des Cuma de la Baroche et de la Haute Fresse. » Depuis l’automne 2015, la Samson vient compléter le parc, composé de cinq tonnes à lisier. La Samson, d’une capacité de 16 200 l, est la plus volumineuse, et la seule à être équipée d’une rampe d’enfouissement. « Nous sommes en zone AOC Comté. L’herbe est la base de l’alimentation de nos vaches laitières. Il serait dommage de ne pas valoriser le lisier pour nos prairies », précise l’agriculteur. Le choix ne s’est pas fait sur un coup de tête. Certains agriculteurs faisaient appel à un entrepreneur suisse, pour remédier aux coups de bourre en épandage. « Selon les chantiers, il utilisait un ou deux automoteurs Vredo équipés d’une rampe à disques spéciale prairie. En une journée, 1 500 m3 étaient épandus. Nous avons bien apprécié ce système, que nous avons retrouvé chez Samson. » C’est ce point technique qui a encouragé les adhérents à choisir ce matériel.
8 segments indépendants
La rampe de 8 m est divisée en 8 segments de 1 m, supportant chacun 6 éléments injecteurs. Avec un total de 48 éléments pour 8 m de large, l’espacement est de 17 cm. Un double disque ouvre le sol sur plusieurs centimètres de profondeur. Une buse en caoutchouc injecte le lisier dans le sillon, non rebouché. Les segments sont indépendants et suivent le relief du sol. Ils sont attelés par l’avant à l’aide d’une rotule, les laissant libres en oscillations. Dans les virages, ils suivent naturellement la courbe. Le débit d’épandage est proportionnel à la vitesse du tracteur (DPAE). Avant d’arriver dans la rampe, le lisier est broyé et réparti de façon homogène. En cas de bourrage, le broyeur peut être inversé depuis le poste de conduite. Il y a un indicateur sonore en cas de colmatage. L’intégralité de la rampe et de la tonne est contrôlée en cabine. Le boîtier n’est pas Isobus. « Il y a pas mal de boutons, mais plusieurs fonctions sont regroupées. Arrivé au bout du champ, le chauffeur n’a besoin d’actionner qu’un seul bouton pour relever la rampe, fermer la vanne et couper la pression. »
2 min 30 pour la remplir
« Au pompage, je mets la prise de force en route, afin d’amorcer l’accélérateur. Une fois la dépression créée dans les tuyaux, je coupe la prise de force. » Un accélérateur monté sur le bras de pompage pousse le lisier dans la cuve, tandis que le système Venturi généré dans la citerne pompe le lisier. Cette technique a la particularité de ne pas faire de mousse. Il faut moins de 3 minutes pour remplir les 15 700 l de capacité réelle. La vidange s’effectue par l’avant de la tonne. La flèche hydraulique assure la suspension au transport et s’abaisse pour l’épandage. Un tuyau transfère le lisier vers la rampe. Pour les lisiers pailleux, la pression peut monter à 5 bars. Ceci permettant de pousser le lisier jusqu’aux buses. « La tonne repose sur des roues de 34 pouces montées sur un essieu tandem à suspension hydraulique. En y ajoutant la vidange par l’avant, cela rend la compaction des sols limitée, et je conserve toujours de la motricité sur le tracteur », se félicite Fabrice Cuynet.
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