Surveiller le débit avec la pesée embarq Surveiller le débit avec la pesée embarquée
Tous les constructeurs proposent une solution de pesée en continu afin de respecter au mieux la dose à épandre.
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La juste dose et juste la dose, voila l’objectif de la fertilisation. Mais pour respecter au mieux celle à épandre, il faut connaître la quantité distribuée à chaque tour de disque.
Sur les épandeurs classiques, le seul moyen de vérifier l’exactitude du réglage effectué à partir des abaques est de pratiquer un test à poste fixe avec pesée, comme sur un semoir à céréales. Mais même si le débit mesuré est jugé correct, la quantité épandue va varier pendant le travail, notamment en raison de l’évolution des caractéristiques de l’engrais (dureté, granulométrie) et des conditions météo comme l’hygrométrie. L’écoulement sur les disques va ainsi évoluer et le débit sera modifié. Le seul moyen de connaître les variations de débit est d’effectuer une pesée en continu de l’engrais. Arvalis-Institut du végétal tient également à rappeler qu’un débit parfait ne signifie pas que la répartition latérale est bonne. La pesée embarquée ne dispense donc pas de faire le test des bacs.
Un à quatre pesons
Hormis Kuhn et son dispositif EMC, la plupart des constructeurs utilisent le même principe pour accomplir la pesée en continu. Le distributeur d’engrais est monté sur un double châssis qui isole l’attelage de la trémie et des disques. Un à quatre pesons servent d’interface entre le châssis et la trémie. Ils reprennent le principe du barreau Bosch, c’est-à-dire un axe avec un champ magnétique interne qui se déforme sur l’effet de la charge. Après avoir rempli l’appareil, le chauffeur valide le poids de l’engrais en trémie. Ce dernier diminue dès que le travail commence. C’est donc la quantité restante qui est mesurée par ce dispositif pour déterminer le débit par minute. Parallèlement, un capteur de type radar informe l’ordinateur de bord sur la vitesse réelle du tracteur. Toutes ces informations permettent de calculer la dose par hectare.
Tenir compte de l’angle
Chez Bogballe, le système de pesée est basé sur un double châssis avec deux capteurs d’une capacité de six tonnes chacun. Un capteur d’inclinaison corrige la fluctuation des mesures dans les pentes. Amazone s’aide d’un faux châssis d’attelage pour installer deux cellules de pesée à haute fréquence (200 Hz). Il compare automatiquement la dose réellement appliquée avec celle souhaitée. Les écarts, dus par exemple à l’hétérogénéité du produit épandu, sont détectés et le débit est adapté automatiquement, via la trappe de dosage électrique.
Concernant les terrains vallonnés, un capteur d’inclinaison mesure l’angle avant-arrière, ainsi que gauche-droite. Cette valeur permet de corriger les erreurs de mesure provoquées par le déplacement de l’engrais dans la trémie.
Chez Vicon, le châssis rectangulaire est muni de quatre pesons de cinq tonnes de capacité chacun. Le système effectue deux pesées par seconde. En plus des quatre pesons, le constructeur installe un capteur de référence, doté d’un gyroscope et d’un accéléromètre. Cet élément placé au centre de l’épandeur mesure l’inclinaison et les vibrations.
Pour Sulky, le système de pesée se compose de deux châssis reliés par huit lames de ressort. Une jauge de contrainte en Inox, positionnée au centre, affiche en continu la masse restante d’engrais. Par ailleurs, un capteur d’inclinaison corrige la valeur du peson dans les pentes. Ce dispositif exécute une mesure par seconde.
Mesure sur chaque disque
Comme ses concurrents, Kuhn propose un mécanisme de pesée basé sur deux pesons intégrés à la chape d’attelage. Mais le constructeur alsacien se distingue avec son dispositif EMC (contrôle électronique de masse) qui donne la possibilité de déterminer la quantité épandue par chaque disque. Le système se sert de la proportionnalité entre le couple d’entraînement du disque d’épandage et le débit d’engrais. Ce paramètre est indépendant du type d’engrais épandu. Il n’y a donc pas de peson sous chaque disque. Au lieu de cela, des capteurs mesurent le couple d’entraînement de chaque côté. Selon Kuhn, cette solution permet de corriger l’ouverture de chaque vanne en fonction du débit réel sur chaque disque plutôt qu’à partir d’une moyenne réalisée sur la globalité de la trémie.
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