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Chantier d'épandage « Notre tonne est équipée d’un bras de pompage avant »

Jean-Louis Mary (à gauche) accompagné de Mathias Ferrand, le chauffeur du système de pompage FAP de chez Samson.

À l’ETA Coulon, le ravitaillement de l’ensemble d’épandage est optimisé grâce à un bras de pompage, placé à l’avant du tracteur.

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Gagner en efficacité et en confort lors des phases de ravitaillement de l’ensemble d’épandage, c’était l’objectif de l’ETA Coulon lorsqu’elle a renouvelé son ensemble, il y a un peu plus d’un an. L’entreprise, installée à Bouère (Mayenne), s’est ainsi tournée vers le système FAP de chez Samson. Ce bras de pompage, placé à l’avant du tracteur, est capable de se brancher directement sur des tonnes de ravitaillement. Il est ici combiné à une tonne Samson PG II 20 de 19 m³.

Le FAP plutôt qu’un automoteur

« Au moment de renouveler notre ensemble d’épandage, nous voulions passer sur une solution qui reste aux champs et se ravitaille en bout de parcelle grâce à des ensembles routiers », se souvient Jean-Louis Mary, l’un des trois associés, à la tête de l’ETA. « Nous avions envisagé d’investir dans un automoteur d’épandage. Ces machines possèdent des bras de pompage à l’avant, pour optimiser leur logistique. Cependant, le coût d’achat et la valeur de revente nous ont freinés. De plus, il était compliqué de monter une rampe à pendillards de 24 m dessus. Nous sommes donc restés sur une tonne traînée, mais combiné à un bras de pompage à l’avant du tracteur. Ainsi, nous conservons un ensemble classique, tout en se rapprochant de la logistique de celle d’un automoteur », poursuit l’entrepreneur.

© Pierre Peeters/GFA - Le système FAP permet de remplir rapidement la tonne, en se raccordant facilement à une autre cuve.

Le dispositif Samson est composé d’un châssis, attelé sur le relevage avant du tracteur, qui supporte le bras de pompage. « Cela améliore la répartition des masses de l’ensemble, constate Jean Louis. Il n’y a plus besoin de rajouter de masses à l’avant. » Le produit à épandre, ainsi que les tuyaux hydrauliques, passent au-dessus du tracteur, via des conduits rigides, puis redescendent au niveau du relevage arrière. Ils sont prolongés par des tuyaux flexibles. « C’est plutôt facile à monter sur le tracteur, le plus dur reste de tout raccorder », admet Jean-Louis.

Une organisation revue

Contrairement à un bras tourelle, avec ce système, le chauffeur n’a pas à se retourner car le dispositif est devant lui. « Le bout du bras est pile dans l’axe du tracteur, c’est donc facile à viser pour se brancher », constate Mathias Ferrand, le chauffeur de l’ensemble. La prise en main a été plutôt rapide pour cet habitué des matériels d’épandage. « La visibilité sur le bras est bonne. Je le pilote avec le joystick hydraulique du tracteur ou avec le joystick du pupitre de commande de la tonne », détaille-t-il.

© Pierre Peeters/GFA - En cabine, la visibilité sur le système est optimale.

Outre l’ergonomie pour le chauffeur, ce système facilite et réduit le temps du chargement. En se ravitaillant par l’avant, il n’est plus nécessaire de replier la rampe d’épandage. De plus, l’ensemble n’est pas obligé de s’aligner avec la tonne de ravitaillement, limitant ainsi les manœuvres à réaliser. L’opération peut même se faire par-dessus un fossé ou une haie. « Avec ce système, les tonnes restent aux pieds du champ, ou sur le bord de la route. On évite ainsi de détériorer les entrées de parcelles », se félicite Jean Louis. En pratique, les chauffeurs communiquent entre eux par des talkies-walkies pour se coordonner et savoir où se positionner.

© Pierre Peeters/GFA - Les ensembles routiers sont composés de tonnes de 20 700 ou 24 500 litres. Ils acheminent le produit à épandre jusqu’au champ.

Adapté aux champs

Avec l’arrivée de l’ensemble Samson, l’organisation du chantier a évolué. « Nous avons fait le choix de décomposer le chantier, avec une machine adaptée au mieux pour les champs et des ensembles affectés au transport du produit. » La tonne d’épandage est entièrement équipée du télégonflage. « Elle possède un compresseur additionnel, qui gère la pression des pneumatiques de la tonne et du tracteur. » Au travail, le chantier est accompagné par 1 à 3 ensembles de transfert, qui réalisent les allers-retours entre la fosse et la parcelle. « Avec cette solution, il n’y a pas de temps mort. Nous arrivons à atteindre 110 m³/h. Pour épandre 1 000 m³, nous sommes passés de 3 jours de travail à un seul », constate Jean Louis. Le jour de notre passage, trois tonnes s’affairaient à ravitailler l’ensemble au champ. La météo du jour, très venteuse, nécessitait l’entrée des tonnes dans la parcelle. Pour autant, le remplissage ne perd pas en efficacité. Les 19 m³ sont avalés en moins de 3 minutes, sans manœuvrer, ni replier la rampe d’épandage.

© Pierre Peeters/GFA - Au travail, le bras de pompage est replié en position verticale.

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