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L’électrification des tracteurs agricole L’électrification des tracteurs agricoles devient réalité

Que ce soit pour l’animation d’outils ou pour sa propre propulsion, le tracteur électrique est désormais très proche de la commercialisation.

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«L’agricole n’est pas l’automobile et, dans cinquante ans, nos tracteurs ainsi que nos automoteurs auront toujours des moteurs Diesel », martèle Martin Richenhagen, le président du groupe Agco. Ce qui ne l’empêche pas d’encourager l’une de ses marques, Fendt, à développer activement un tracteur électrique.

Moteur électrique mais transmission classique

L’idée d’un tracteur carburant uniquement avec des batteries n’est pas nouvelle, et le constructeur John Deere planche dessus depuis plusieurs années. Néanmoins, son prototype de tracteur de forte puissance, présenté lors du dernier Sima, montre les limites de l’exercice : le pack de batteries prend encore plus de place qu’un moteur Tier 4 final équipé de tout son système de dépollution.

De son côté, Fendt a choisi de s’attaquer au tracteur électrique par la porte de la petite puissance. C’est donc sur une base de 200 Vario, qu’il présentera son projet lors du prochain Agritechnica. Ce e100 Vario présente toutefois une particularité : si son capot cache une batterie et un moteur électrique, tout l’arrière du tracteur (transmission à variation continue, pont, prise de force et asservissement) provient d’un 200 classique. Il n’y a donc pas de moteur électrique pour animer les roues ou la prise de force.

Fendt annonce une autonomie de quatre à cinq heures pour ce tracteur qui dispose d’une puissance d’entraînement de 67 ch. L’énergie est délivrée par une batterie lithium-ion de 650 V, d’une capacité d’environ 100 kW. Elle peut être rechargée en tension de 400 V à l’aide d’une prise de courage standard, ou en tension continue avec l’option Supercharge. Enfin, pour limiter les immobilisations pendant le chantier, une prise CSS peut être utilisée pour recharger 80 % de la batterie en quarante minutes.

Le problème principal rencontré par les ingénieurs est le maintien d’une température constante autour de la batterie afin d’éviter les déchargements trop rapides lors des basses ou très hautes températures. Une pompe à chaleur électrique régulée prend en charge la batterie, la climatisation de la cabine et l’électronique. Les informations sur la température et le niveau de recharge de la batterie peuvent être consultées sur le smartphone. Ce tracteur pourrait entrer en phase de commercialisation en 2019.

Animer des outils électriques

Pour Kubota, la commercialisation, c’est maintenant. Le constructeur japonais propose à la vente sa plateforme e-power. Il s’agit d’une extension à installer sur un tracteur diesel classique, au niveau du bloc de prise de force. Le système délivre une puissance électrique de 10,5 kW, et offre une alternative aux faibles voltages habituellement disponibles à l’arrière des tracteurs, tout juste suffisants pour entraîner un distributeur d’anti-limaces. Le lancement de la plate-forme e-power s’accompagne de la présentation d’un distributeur d’engrais à entraînement électrique des disques.

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