La FNPL alerte sur l’urgence pour la vaccination contre les épizooties
Les doses de vaccins nécessaires à la lutte contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) et la fièvre catarrhale ovine (FCO) ne sont plus disponibles et le fonds d’indemnisation des pertes directes de l’État d’un montant de 75 millions d’euros arriverait en bout de course.
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« Beaucoup d’agriculteurs veulent faire le choix de la vaccination mais les doses ne sont pas disponibles », rapporte la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) à l’occasion de sa conférence de presse au Salon de l’agriculture à Paris, le 23 février 2025. À quelques mois du retour des génisses et des animaux de reproduction aux pâturages, le sujet devient « urgent ».
Pourtant, ça bouchonne au niveau des laboratoires, selon le syndicat. Plusieurs d’entre eux seraient ainsi en rupture de capacité à produire, comme le français Ceva. Il y a aussi « des pays clients de ces laboratoires prioritaires sur la France, car ils font des commandes tous les ans », déplore Yohann Barbe, le président de la FNPL qui estime les besoins à plusieurs millions de doses.
Fonds d’urgence « très entamé »
Des moyens de protection des troupeaux pas suffisamment disponibles et une enveloppe d’indemnisations des pertes directes liées aux FCO-3 et FCO-8 de 75 millions d’euros « très entamée, voire plus entamée que prévu, rapporte Yohann Barbe. Certaines fermes accusent de très lourdes pertes et touchent jusqu’à 50 000 euros d’aides. »
Face aux limites que rencontrent les aides d’urgence de l’État, notamment sur l’indemnisation des pertes indirectes, le syndicat défend un renforcement du Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE), l’outil d’accompagnement de la politique sanitaire animale et végétale cofinancé par l’État et les éleveurs.
« Nous parlons de 30 % de pertes de production laitière pour certains producteurs touchés par la FCO. Ces pertes indirectes ne sont pas prises en compte par le gouvernement », s’agace Yohann Barbe. L’Institut de l’élevage s’applique actuellement à chiffrer le coût de ces pertes indirectes, dont le montant pourrait être « colossal ».
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