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En Corse, l’Odarc annonce une aide à la vaccination contre la FCO

« La vaccination demeure le moyen le plus efficace de protéger vos troupeaux contre la FCO et de limiter la propagation de la maladie », a déclaré Dominique Livrelli, président de l’Odarc.

Face à la virulence du sérotype 8 de la FCO, qui tue de nombreux ovins en Corse, l’Office du développement agricole et rural de Corse (Odarc) vient d’annoncer qu’elle prendrait en charge le coût des vaccins.

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Inciter à la vaccination. À l’heure où la FCO touche durement les élevages, surtout en ovins, avec le sérotype 8, les GDS, chambres d’agriculture et autres organismes concernés incitent les éleveurs à vacciner massivement. En Corse, l’Odarc (Office du développement agricole et rural de Corse) vient de reconduire son aide aux éleveurs par la voix de son président, Dominique Livrelli. « Eu égard à la situation très préoccupante que rencontrent les éleveurs ovins, face à l’urgence et à la nécessaire réactivité pour contenir l’épizootie en cours de fièvre catarrhale, l’Odarc renouvelle son soutien en mettant en place une mesure immédiate qui permettra de rembourser l’achat des vaccins, sur présentation de la facture correspondante », a-t-il déclaré.

Il a jouté que les modalités de remboursement étaient en cours d’élaboration, en concertation avec le GDS Corse, l’ILOCC (Interprofession Laitière Ovine et Caprine de Corse) et le GTV (Groupement Technique Vétérinaire), afin de simplifier les démarches administratives.

130 000 à 140 000 € de budget

Le 26 juillet 2024, le GDS de Corse recensait 47 foyers confirmés, pour un total d’une centaine d’ovins testés positifs. Joseph Colombani, président de la chambre d’agriculture de Haute-Corse, avance quant à lui le chiffre de 1000 animaux morts au cours du mois de juillet. « Les agnelles, surtout, sont touchées, explique Marie-Pierre Bianchini, directrice de l’Odarc, et d’une manière générale, les animaux dits « naïfs », qui n’ont encore jamais été confrontés à la maladie ». Pour ne rien arranger, l’épidémie se développe beaucoup plus tôt cette année qu’en 2023. C’est pourquoi, face à cette hécatombe, Dominique Livrelli a voulu « rappeler que la vaccination demeure le moyen le plus efficace de protéger [les] troupeaux contre la FCO et de limiter la propagation de la maladie ».

Marie-Pierre Bianchini estime aujourd’hui à 55 % la proportion de cheptels vaccinés. Elle observe des réticences en la matière, surtout chez les éleveurs les plus âgés. Elle fait l’hypothèse que cela serait dû au fait qu’il y a 20 à 25 ans, une version vivante du vaccin avait des effets secondaires importants sur la lactation et l’état physiologique des brebis. Les éleveurs ont mal vécu cet effet sur leurs troupeaux. « Aujourd’hui, nous avons un vaccin mort, qui est fiable et n’a pratiquement aucun effet secondaire, explique-t-elle. J’espère que la virulence du sérotype 8 convaincra les éleveurs qui n’ont pas encore effectué la démarche ». Pour la prise en charge du coût des vaccins, l’Odarc engage un budget de 130 000 à 140 000 €.

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