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Les chevaux du bien-être

Lors des séances, les élèves apprennent à communiquer avec le cheval et à trouver leur place vis-à-vis de l’animal.

L’association Isofaculté utilise la médiation équine pour aider des personnes à retrouver confiance et équilibre. Grâce au cheval, chacun se remet en selle, au propre comme au figuré.

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D’abord compagnon de travail, au labour comme au transport, le cheval a longtemps été un moteur pour l’homme. Aujourd’hui, il intervient sur un tout autre terrain : celui de la médiation. Dans le Vaucluse, l’association Isofaculté pratique cette discipline — appelée équihomologie — au sein du centre équestre Lucky Horse, créé par Daniel Silvestre, un agriculteur passionné de ce sujet. « Il existe un langage corporel commun entre l’homme et l’équidé, explique Chloé Rodriguez, animatrice de l’association. Ce dialogue, lorsqu’il est travaillé, aboutit à de nombreux bénéfices. »

En effet, le cheval impressionne par sa masse, obligeant l’élève à se dépasser. Il devient un vecteur de confiance en soi, d’affirmation, de mieux-être. « C’est un animal qui interagit de manière naturelle et très spontanée, sans jugement », poursuit Chloé Rodriguez de Isofaculté, qui loue les installations et les chevaux de Lucky Horse.

L’association collabore avec de nombreuses structures : la protection judiciaire de la jeunesse, les services pénitentiaires, les foyers d’insertion professionnelle, mais aussi des associations venant en aide aux femmes victimes de violence, aux enfants présentant des troubles psychomoteurs, ou encore à des personnes souffrant de dépression, d’hyperactivité, d’autisme…

Capacité à faire confiance

Les séances de médiation s’articulent autour de trois approches complémentaires. La première repose sur le toucher et l’apprivoisement : la personne s’approche du cheval, marche à ses côtés, entre en mouvement avec lui. Cette étape créée un premier lien pour dépasser d’éventuelles craintes.

La deuxième phase consiste à partager un moment en selle. L’apprenant travaille sur son équilibre, sa posture, ainsi que sur sa capacité à se laisser porter et à faire confiance. La troisième dimension concerne la communication et l’affirmation de soi. Il s’agit d’apprendre à gérer la place que l’on prend face à l’animal, à transmettre des consignes de façon claire et précise. Enfin, le simple fait de côtoyer le cheval oblige à être dehors, à se reconnecter au vivant et à la nature.

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