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La Confédération paysanne se mobilise contre les violences faites aux femmes

La Confédération paysanne du Finistère partciipe à Quimper pour la marche contre les violences faites aux femmes. (Image d'illustration de la manifestation du 23 novembre 2024 à Paris)

Le 25 novembre marque la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. En Bretagne, des adhérentes de la Confédération paysanne du Finistère apportent leur soutien aux victimes.

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Dans le Finistère, une délégation de la Confédération paysanne du Finistère sera présente à Quimper à la marche du 25 novembre 2024 contre les violences faites aux femmes, avec d’autres collectifs (Le Planning familial, #Noustoutes…). « L’enjeu est de prendre en main cette question des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes et de dire que leur parole peut être recueillie en milieu rural », témoigne Solène Chédemail, maraîchère à Juch et membre du sydicat.

Soutenir l’accès aux droits des femmes

Après avoir participé à des journées nationales du syndicat sur les droits des femmes, des adhérentes ont créé en mars 2024 un groupe « Paysannes » au sein de la Confédération paysanne du Finistère, avec le souci d’inclure les personnes en minorité de genre. « En tant que syndicat, nos sujets prioritaires portent sur l’accès aux droits des femmes : par exemple lors d’un congé maternité ; ou encore lors du choix du statut social car il existe encore des femmes sans statut ou avec des statuts précaires », poursuit Solène Chédemail.

Un appel à manifester

Dans un communiqué diffusé le 22 novembre 2024, la Confédération paysanne et la Fadear (Fédération association pour le développement de l’emploi agricole et rural) appellent à rejoindre les manifestations organisées dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre.

Selon ces organisations, « les discriminations sont encore légion et les violences sexistes et sexuelles une réalité dans notre milieu professionnel. Les paysannes sont régulièrement confrontées à des propos et agissements sexistes et une ambiance machiste, empêchant leur juste représentation dans le monde agricole. Les paysannes subissent aussi des inégalités d’accès au métier, au capital et au foncier… Elles sont souvent lésées lors de la séparation quand le couple s’était installé ensemble, notamment dans le cadre d’une société agricole. »

La Confédération paysanne et la Fadear demandent le respect de la déclaration des Nations unies sur les droits des paysannes (UNDROP), notamment l’article 4 sur la non-discrimination à l’égard des femmes.

Des mobilisations partout en France

Partout en France, plus de 20 000 personnes ont manifesté le samedi 23 novembre selon les chiffres des préfectures récoltés par l’Agence France-Presse (AFP), les organisateurs revendiquant, eux, 100 000 participants. Plus de quatre cents organisations et syndicats avaient appelé à manifester contre les violences faites aux femmes, tant sexuelles que physiques, psychologiques ou économiques.

« La honte doit changer de camp ! » : ces mobilisations colorées de rose et de violet surviennent sur fond d’onde de choc provoquée par le procès hors norme des viols de Mazan, où cinquante hommes sont accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle était inconsciente, droguée à son insu par son mari.

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