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Aller au-devant des victimes de violence conjugale

Le van et l’équipe de Solidarité Femmes 49 peuvent se déplacer sur les marchés ou des événements.

Dans le Maine-et-Loire, une association de lutte contre les violences conuguales vient d’investir dans un minibus pour démultiplier son action en zone rurale.

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Le 18 juillet 2024 sur le marché de Brissac-Quincé (3 000 hab.), les habitants découvrent le van de Solidarité Femmes 49. Entre deux achats, certains s’approchent, prennent un flyer. Attentif, le personnel de l’association reste à disposition. Écoute, aide aux démarches, mise à l’abri, etc. Leur métier est d’accompagner les victimes de violence conjugale. Dans le domaine, Solidarité Femmes 49 a quarante ans d’expérience. Basée à Angers, l’association assure des permanences dans cinq autres villes : Baugé, Cholet, Pouancé, Saumur et Segré. Enfin, quel que soit le lieu, elle répond à toute demande individuelle, dans un délai de 72 heures. Pour autant, ce dispositif reste insuffisant. L’an dernier, la préfecture a constaté une très forte augmentation du nombre de victimes (2 605) : +70 % ! Elle ne publie pas la répartition par zone de police et de gendarmerie. Une chose est sûre, le milieu rural n’est pas épargné. Par contre, « l’accès à l’écoute et à l’accompagnement y est plus difficile qu’ailleurs », rappelle Sandra Duffault-Peigné, directrice de l’association.

Anonymat garanti

Baptisé Gisèle (1), le minibus de Solidarité Femmes 49 a donc vocation à mailler les secteurs ruraux. L’association a investi 65 000 € dans ce projet, financé par l’État avec une participation (5 000 €) de la Région. Concrètement, Gisèle et l’équipe volante de Solidarité Femmes 49 seront désormais présentes sur les marchés de bourgs, à la demande des élus, à raison d’une fois par mois et de dix présences par an. Plusieurs communes se sont déjà positionnées. Le dispositif pourra également participer à des événements : festival, comice, etc. Dans tous les cas, « il s’agit d’être présent sur le terrain ». Lieu d’écoute, Gisèle accueille aussi les proches de victimes. « Il y a toujours une première personne de confiance à qui la victime parle », rappelle Solidarité Femmes 49 qui garantit des échanges dans l’anonymat.

(1) En référence à l’avocate Gisèle Halimi.

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