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Violences conjugales La double peine

Isolement, moindre mobilité, emploi précaire... aggravent la situation.

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Si les violences au sein du couple touchent tous les milieux, 50 % des féminicides ont lieu en milieu rural alors que seulement 31 % de la population y vit. Les victimes rencontrent des difficultés supplémentaires, certaines n’ont, par exemple, pas le permis de conduire, d’autres ont un emploi précaire. Et comme les gens se connaissent, certaines craignent de s’exprimer. De plus, les associations d’aide sont quasi inexistantes. L’État vient d’annoncer une enveloppe d’un million d’euros sur deux ans pour financer des actions adaptées aux territoires ruraux. Ces projets doivent être portés par des associations qui sont invitées à déposer un dossier.

lieu d’hébergement d’urgence

Créée en mars 2021, l’association W!fe, basée à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), vient en aide aux personnes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales. « Cela concerne les hommes, les femmes, les enfants », indique Valérie, la fondatrice, qui a elle-même subi des violences. « Nous venons de créer un lieu d’hébergement d’urgence et de mise en sécurité avec le soutien de l’État. Les personnes y sont logées pour trois semaines (renouvelables une fois), le temps qu’elles trouvent une solution de relogement. Certaines arrivent en pleine nuit. »

Cette structure travaille en réseau. « Nous accompagnons les victimes en les orientant vers des partenaires : professionnels de santé, juristes, psychologues... Il existe de nombreuses associations en ville mais pas en milieu rural. Il ne s’agit pas de prendre la place d’autres acteurs mais d’expliquer aux gens que nous accueillons quels sont leurs droits », poursuit Valérie.

Catherine Yverneau

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