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Les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit encore repoussés

La Grande-Bretagne ne se sort pas du casse-tête commercial et réglementaire depuis le Brexit.

Le gouvernement britannique devrait renoncer à exercer la plupart des vérifications sur les produits alimentaires importés de l’Union européenne lorsque les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit entreront en vigueur à la fin d'avril, afin d’éviter des « perturbations majeures » dans les ports, rapporte le Financial Times.

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Selon une note confidentielle adressée aux autorités portuaires et consultée par le journal, le ministère de l’Environnement et de l’Agriculture (Defra) admet ne pas être en mesure de mener à bien ces nouveaux contrôles douaniers physiques le 30 avril 2024 comme annoncé initialement. « Il existe un risque important de perturbations dès le premier jour si tous les codes affiliés aux différentes marchandises sont activés en même temps », reconnaît-il.

Du fait de ces difficultés d’enregistrement des produits, le ministère craint que d’interminables files d’attente se forment dans les ports britanniques. Pour l’éviter, les contrôles sanitaires et de sécurité « essentiels » sur ces marchandises, sauf celles à haut risque, ne devraient pas avoir lieu dans un premier temps. Le gouvernement évoque en effet une « mise en œuvre progressive », probablement par groupes de produits, sans en préciser l’échéance.

Des contrôles sanitaires ciblés

Seuls les produits à « haut risque », comme la viande, et provenant de certains pays européens devraient être analysés dans un premier temps, en fonction de l’affluence dans les ports, le temps que le système soit pleinement opérationnel, indique également le ministère dans sa note. Depuis l’entrée en vigueur effective du Brexit en janvier 2021, l’UE a mis en place des contrôles renforcés pour les marchandises en provenance du Royaume-Uni. Mais Londres, de son côté, a déjà reporté à cinq reprises certaines formalités et contrôles des importations, de peur de pénaliser une économie atone et d’alimenter l’inflation outre-Manche. Lors d’une première étape à la fin de janvier, des certificats sanitaires et phytosanitaires sont déjà devenus obligatoires, notamment pour certains produits d’origine animale ou végétale à « risque moyen ». Parmi les produits concernés figurent certains fromages, beurres ou crèmes, saucisses, jambon ou charcuterie, mais aussi certaines fleurs coupées, racines ou tubercules.

Ces nouveaux contrôles risquent de coûter près de deux milliards de livres (2,3 milliards d’euros) aux entreprises britanniques et d’aggraver l’inflation, a prévenu l’assureur Allianz Trade la semaine dernière. Les organisations professionnelles du secteur, elles, militent pour que leur entrée en vigueur soit reportée au moins jusqu’à l’automne.

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