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La Russie prête à fournir davantage de céréales à la Tunisie

La Russie se dit « prête » à fournir davantage de céréales à la Tunisie confrontée à une grave sécheresse.

La Russie est « prête » à fournir davantage de céréales à la Tunisie qui doit importer pratiquement tous ses besoins cette année en raison d’une grave sécheresse, a indiqué le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, lors d’une « visite de travail » à Tunis.

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« Il existe un intérêt pour l’augmentation des livraisons de nos céréales. Nous sommes prêts à le faire », a déclaré Sergueï Lavrov selon les médias russes qui l’accompagnaient ce 21 décembre 2023.

Sergueï Lavrov à la manœuvre

Soulignant en avoir discuté avec le président tunisien Kais Saied dans la matinée, Sergueï Lavrov a rappelé que la Russie a bénéficié « pour la deuxième ou troisième année consécutive » de bonnes récoltes, sans donner de précision sur l’octroi éventuel de tarifs préférentiels au pays nord-africain.

Cet été, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé la livraison de céréales gratuites à six pays africains : le Mali, le Burkina Faso, la Centrafrique, l’Érythrée, le Zimbabwe et la Somalie. Ces déclarations sont intervenues au moment où Moscou cherche à ancrer son influence en Afrique, en se posant comme un rempart contre le néocolonialisme supposé des Occidentaux.

Des pénuries régulières de farine

Après quatre ans de stress hydrique et une saison 2023 catastrophique, la Tunisie va devoir importer la totalité de ses besoins en blé dur, blé tendre et orge jusqu’au printemps 2024. Or le pays, très endetté, manque de liquidités pour financer ces importations, ce qui entraîne des pénuries régulières de farine.

« Nous avons convenu de développer notre coopération dans tous les domaines », a souligné Sergueï Lavrov, après avoir également rencontré son homologue Nabil Ammar. Le chef de la diplomatie russe a cité des « domaines prometteurs » pour la coopération bilatérale comme l’agriculture, l’énergie, notamment le nucléaire, et les hautes technologies.

Le diplomate, qui n’était pas venu en Tunisie depuis 2019, a assuré que Moscou n’entendait pas supplanter les autres partenaires de la Tunisie. Il faisait allusion aux États-Unis et à l’Europe, le principal allié commercial et contributeur en termes d’aides du pays.

« La Russie ne cherche jamais à nouer des amitiés contre quelqu’un d’autre. Devenir ami avec quelqu’un, en opposition à un autre, est une manière de faire caractéristique de nos collègues occidentaux », a-t-il lancé.

Dans un communiqué, la présidence tunisienne a dit vouloir « renforcer les liens forts d’amitié et de coopération fructueuse » avec la Russie, en citant comme domaines à approfondir, « les céréales, l’énergie, le tourisme, la coopération culturelle et scientifique et les échanges étudiants ».

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