Sanitaire la tuberculose bovine, un fléau pour la filière britannique
Malgré les efforts des autorités britanniques pour tenter d’éradiquer la tuberculose bovine, le nombre de cas de cette maladie redoutée augmente à nouveau dans certaines régions.
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La tuberculose bovine est l’un des problèmes de santé animale les plus difficiles pour le Royaume-Uni. Les mesures de contrôle coûtent à la filière de l’élevage et au gouvernement des millions de livres par an. Entre janvier 2022 et décembre 2022, 32 103 bovins ont été abattus en Grande-Bretagne (Angleterre, Écosse, Pays de Galles) et 38 799 bovins en 2021.
Les blaireaux sont considérés comme les principaux vecteurs de la maladie affectant le bétail et les programmes visant à réduire leur nombre en Grande-Bretagne ont diminué les cas de la maladie. Bien que des programmes similaires aient été discutés pour l’Irlande du Nord, ils n’ont jamais vu le jour et les cas de tuberculose y sont en augmentation.
Des difficultés en Irlande du Nord
Actuellement, l’incidence de la maladie en Irlande du Nord atteint son plus haut niveau depuis plus de 20 ans. Environ 22 000 troupeaux représentant un total de 1,8 million de bovins sont testés chaque année. En 2022, 17 840 bovins ont été testés positifs avant d’être abattus. S’il en coûte aux contribuables environ 45 à 50 millions de livres sterling chaque année, les programmes en place ne fonctionnent pas.
Le président de l’Ulster Farmers Union, David Brown, estime qu’une approche par la faune est essentielle pour éradiquer la tuberculose. « La politique menée au cours des 60 à 70 dernières années pour éradiquer la maladie a été un échec. Compte tenu des taux d’infection très élevés chez les blaireaux, le moyen le plus efficace pour réduire ce réservoir de maladie consiste à mettre en place un programme d’intervention ciblé dans les zones sensibles. »
« Une fois les niveaux d’infection réduits, cette stratégie peut être remplacée au fil du temps par une phase de vaccination chez les animaux sauvages », propose David Brown. Avant d’ajouter, « lorsque la tuberculose est détectée dans un troupeau, les agriculteurs doivent déjà supporter des coûts importants en raison de la perte de production due à l’incapacité du Daera (ministère de l’Agriculture) à éradiquer la maladie ».
Des drames
Mervyn Kelso et son fils James, producteurs laitiers à à Portglenone en Irlande du Nord, ont été touchés en 2022. Lorsque la tuberculose est arrivée à la ferme. Ce n’était pas seulement le troupeau qu’ils avaient perdu, mais des années d’élevage et des revenus indispensables. « J’ai trait des vaches pendant plus de 30 ans en constituant un troupeau productif avec une excellente génétique. Nous avons perdu plus de 130 vaches et leur suite à cause de la tuberculose. Sans pouvoir ramener de nouveaux animaux sur la ferme pendant 120 jours. Le Daera dépense des millions pour essayer d’éradiquer la tuberculose ici, mais cela ne fonctionne pas. Combien d’autres agriculteurs perdront leurs troupeaux avant que la maladie ne soit éradiquée ? » soupire Mervyn Kelso.
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