À partir du 7 mars 2024, l’origine des viandes devra apparaître dans les compositions des produits transformés, selon un décret du 4 mars signé par le Premier ministre Gabriel Attal. Cette obligation était une demande de longue date des professionnels de l’élevage pour favoriser l’origine France.

Le décret concerne les restaurants, les cantines et les établissements proposant des repas à emporter ou à livrer. Il s’appliquera aux « viandes achetées déjà préparées ou cuisinées » (nuggets, jambon, etc.) issues des espèces bovine, porcine, ovine et de volailles. Les viandes crues sont déjà concernées par un précédent décret de 2002 en application de la loi Egalim. Comme ses dispositions prennent fin le 29 février 2024, le gouvernement prévoit de les prolonger.

Origine

Le restaurateur doit indiquer aux consommateurs l’origine de la viande avec le terme « origine : < pays > » quand la naissance, l’élevage et l’abattage de l’animal dont sont issues les viandes ont eu lieu dans le même pays. Plus spécifiquement, pour la viande bovine, la mention « Né et élevé : < nom du pays de naissance et nom du ou des pays d’élevage > et abattu : < nom du pays d’abattage > », s’applique lorsque la naissance, l’élevage et l’abattage ont eu lieu dans des pays différents. Pour la viande porcine, ovine et de volaille, la règle est « Élevé : < nom du ou des pays d’élevage > et abattu : < nom du pays d’abattage > ».

Union européenne

Bien sûr, ces obligations s’appliquent lorsque le restaurateur a la connaissance de ces informations, fournies par son opérateur. Le restaurateur n’est pas tenu de les vérifier. Quand il ne sait pas, l’indication du nom du pays peut être remplacée par la mention « UE » ou « hors UE ».

Tout manquement « est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 1 500 euros pour une personne physique et 7 500 euros pour une personne morale ».