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Les casses matérielles des entrepreneurs ont triplé

Les intempéries ont fortement compliqué les chantiers d'ensilage, avec de nombreuses machines embourbées.

La succession d’intempéries a ralenti l’ensemble des chantiers tout en augmentant l’usure des équipements, les casses de matériels et la consommation de carburant.

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« Nous sommes pris dans l’étau entre les injonctions administratives et une pluviométrie jamais vue depuis des décennies… les entrepreneurs sont inquiets pour leur lendemain, sans réelles perspectives, et dans l’attente de mise en œuvre de soutien à tous les acteurs », s’alarme Philippe Largeau, président de la FNEDT (Fédération nationale des entrepreneurs des territoires). La succession d’intempéries qui touche la quasi-intégralité du territoire français depuis l’automne 2023 a mis les entrepreneurs à l’arrêt pendant plusieurs mois. Les récoltes, ensilages et épandages accusent au moins un mois de retard, avec des conditions d’intervention très complexes pour les chauffeurs.

Des matériels très sollicités

Les mauvaises conditions mobilisent plus de personnel pour rattraper le retard et obligent les matériels à évoluer dans des conditions très difficiles. « Elles augmentent l’usure des équipements, les casses matérielles et la consommation de carburant, parfois jusqu’à 300 % dans les régions les plus touchées, notamment sur la façade atlantique », précise la FNEDT.

Toujours plus d’impayés

Les problèmes de trésorerie des agriculteurs se répercutent sur les entrepreneurs. Selon la FNEDT, « près d’une entreprise sur deux observait une hausse des impayés en août 2023 et la situation s’est nettement aggravée depuis. Les délais de paiement se sont ainsi allongés pour plus de la moitié des entrepreneurs ».

Mettre en place des mesures d’urgence

Dans ce contexte, la FNEDT renouvelle ses demandes de soutien. Elle demande notamment la mise en place d’un fonds de soutien d’urgence pour les ETA, semblable à celui déployé lors de la crise sanitaire du Covid. Elle souhaite obtenir un accès prioritaire et accéléré au régime de prise en charge des allocations de chômage partiel et d’allocations de longue durée pour maintenir l’emploi salarié.

Le syndicat demande aussi la généralisation des arrêtés préfectoraux visant à adapter les calendriers de travaux en fonction de la variabilité climatique de chaque territoire. Il recommande enfin la mise en œuvre d’échéanciers pour le paiement des charges sociales avec l’appui des MSA ainsi qu’un accompagnement pour la gestion des encours clients, un report des échéances de prêts sans pénalité et un aménagement des taux par les établissements bancaires.

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