Manitou MLT 741-140 V+ Manitou MLT 741-140 V+ Précis et ergonomique
Le français nous a séduits par sa souplesse et son confort d’utilisation au quotidien. En cabine comme à l’extérieur, le souci du détail se fait sentir.
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Nous sommes impatients de prendre le volant du dernier-né du constructeur français. En plus d’une nouvelle couleur pour son bras, Manitou a revu sa cabine en profondeur.
Notre MLT 741-140 V+ fait partie de la nouvelle série « NewAg ». Il est proposé en trois finitions : Classic, Premium et Élite. Nous avons testé cette dernière version.
Châssis
Le MLT dispose d’un châssis mécanosoudé avec moteur latéral. Il repose sur des ponts fabriqués par Dana. Le constructeur intègre une caisse à outils verrouillable à côté du marchepied.
Quatre modes de direction sont proposés : deux ou quatre roues directrices, la marche en crabe et le ManiCrab. Ce dernier permet de bloquer les roues arrière braquées en conservant les roues avant avec une direction classique. Le réalignement est semi-automatique. Le changement de mode s’effectue à l’aide de quatre boutons. Le rayon de braquage en quatre roues directrices est de 3,82 m, le plus élevé du test.
Moteur et transmission
La motorisation revient à Deutz, avec un 4 cylindres de 3,6 l. Il développe 136 ch. Un accélérateur à main, similaire à celui des tracteurs, prend place sur l’accoudoir multifonction. Un bouton donne la possibilité de mémoriser un régime moteur : un appui long pour l’enregistrer et un court pour l’activer. Le moteur du Manitou a su rester économe lors de notre test mixte (route et chargement). Sa consommation est la deuxième au classement de la sobriété.
La transmission est une variation continue fournie par ZF. Elle assure une vitesse de 0 à 40 km/h en avant comme en arrière, avec une seule gamme. Nous disposons de deux stratégies de conduite : Dynamic et Confort. Il est possible d’activer un mode Eco. Dans ce cas, le régime moteur s’ajuste en fonction des besoins de la transmission et de l’hydraulique. Toutefois, nous devons naviguer dans les abysses du terminal, peu intuitif.
Le MLT est équipé d’un limiteur de vitesse. On peut le paramétrer avec un bouton en roulant, ou directement depuis l’écran. Sur route comme au travail, la transmission du Manitou nous a séduits pas sa souplesse.
Flèche
Le point de pivot de la flèche est situé à 157 cm du sol. Nous avons mesuré la hauteur maximale de celui du tablier à 7,32 m avec le bras sorti, et à 4,93 m avec le télescope rentré. Le Manitou affiche une force de levage de 5,3 t à 3,2 m de hauteur avec la flèche rentrée. Cette valeur est supérieure aux données du constructeur et c’est la deuxième plus élevée du test. Avec la flèche sortie, et toujours à 3,2 m, la valeur est de 2,53 t.
Une suspension de flèche équipe notre modèle. Elle possède une fonction automatique qui s’active d’un simple bouton. Cependant, il est difficile de savoir à quel moment elle s’active tant son efficacité est relative.
Bien que notre modèle dispose d’une finition Élite, le verrouillage de l’outil s’effectue au moyen d’une barre de fer. C’est le seul du test. Un rangement sur le châssis est prévu pour la barre.
Le tablier affiche un angle de 144° entre le cavage et le bennage maximal, ce qui est plutôt élevé. Le Manitou reçoit l’ECS (Easy Connect System). Un bouton placé devant la cabine décompresse le circuit hydraulique et facilite le branchement et le débranchement des flexibles hydrauliques.
Les temps de cycles du MLT sont plutôt longs. Sur un cycle complet, il est le plus lent du test au régime de 1 500 tr/min et à régime maximum. Il arrive avant-dernier à bas régime.
Joystick
Le JSM 2 est monté sur l’accoudoir multifonction. Très différent des autres, il est bien placé et ergonomique. La paume de la main repose au sommet. Le pouce actionne le télescopage, ainsi que la troisième fonction. L’index est occupé par l’inverseur à trois positions. Avec un bouton, nous verrouillons les fonctions hydrauliques du joystick, utile pour les phases de route !
Au travail
Au chargement et déchargement des balles de paille, nous avons pris plaisir à conduire cet engin. Le joystick tombe sous la main et la précision est au rendez-vous. La visibilité est très bonne grâce au pare-brise panoramique mais les lames de protection gênent peu. On regrette que la sécurité EN 15 000 se déclenche un peu rapidement, notamment au chargement du fumier.
Le Manitou dispose de plusieurs solutions hydrauliques intelligentes, dont une fonction de secouage du godet. Elle s’active avec un bouton. Le secouage se déclenche automatiquement dès que l’on arrive en limite de bennage. Le tablier réalise alors cinq secouages. Une seconde fonction permet de mémoriser une position de bras. Le but est de revenir à cette position pour gagner du temps lors des phases de chargement. Après deux ou trois cycles, cet automatisme perd sa précision.
Conduite sur route
La transmission du Manitou nous a laissé une bonne impression. Souple mais coupleuse dans les montés, elle a également prouvé qu’elle avait du frein moteur dans les descentes. Le Manitou a réalisé un beau parcours routier, il signe le deuxième temps du comparatif. On regrettera un confort moyen du siège à vitesse élevée.
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