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Dégâts aux cultures Le jugement sur les choucas fait réagir les syndicats bretons

Pour les syndicats FRSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) de Bretagne, la décision du tribunal administratif de Rennes d’interdire la régulation des choucas en Bretagne est « lourde de conséquences pour l’agriculture bretonne ». Pour eux, l’activisme de certaines associations de protection de la nature est « responsable de la destruction du travail des agriculteurs ».

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« Les agriculteurs bretons doivent faire face à un développement exponentiel des populations de choucas et avec lui leurs cortèges de dégâts dans les cultures. Années après années, nous voyons nos récoltes anéanties par des colonies de plus en plus nombreuses de choucas », tancent la FRSEA et JA de Bretagne, dans un communiqué publié le 17 juin 2022.

 

En effet, les syndicats s’insurgent de la décision du tribunal administratif de Rennes de suspendre des arrêtés préfectoraux autorisant l’abattage de 25 800 choucas des tours en Bretagne.

 

Selon eux, « le développement exponentiel du choucas en fait une espèce qui n’est plus du tout menacée et met à mal la biodiversité car, là où ils sont présents en trop grand nombre, passereaux, rouges-gorges et autres oiseaux disparaissent ».

 

> À lire aussi : Dégâts aux cultures, la justice suspend l’abattage de plus de 25 000 choucas

(15/06/2022)

 

Revirement chez les juges

Cette décision d’annuler les arrêtés préfectoraux permettant les prélèvements leur apparaît simplement comme une punition de la part du tribunal administratif. Les deux syndicats accusent ce dernier de répondre « favorablement à la demande de groupuscules ne représentant qu’eux-mêmes et déconnectés des problématiques de [la] région ».

 

Pour la FRSEA et les JA de Bretagne, les convictions développées « par des associations disant vouloir protéger la nature, sont excessivement reprises dans les administrations et par de plus en plus de juges ». « Cet activisme est lui bien responsable de la destruction du travail des agriculteurs », soulignent-ils.

 

De nombreux dégâts constatés chaque année

Pour les syndicats, le développement exponentiel des choucas concerne aujourd’hui l’ensemble de la région et génère de nombreux dégâts chaque année, chiffres à l’appui.

 

Ainsi, « d’après les chiffres de la chambre d’agriculture, les dégâts assumés par les agriculteurs s’élèvent à 3 millions d’euros en 2020, 970 000 € en 2021, précise les deux syndicats. À ce jour, pour 2022, ils s’élèvent déjà à 1 200 000 € pour 400 déclarations sur la base de déclarations volontaires d’agriculteurs qui sont loin d’être exhaustives ».

 

En outre, la FRSEA et JA soulignent qu’au-delà du coût financier que les dégâts de ces animaux provoquent « s’ajoutent les nuisances générées par la présence des choucas sur le bâti ou en agglomération (bouchage de cheminées, bruit, défécations, etc.), ayant conduit déjà à plusieurs décès ».

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