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Plus de moyens pour l’enseignement agricole dans la loi d'orientation

Les représentants de l'enseignement agricole ont tiré la sonnette d'alarme sur les moyens financiers attribués aux établissements scolaires.

Les représentants de l’enseignement agricole ont distribué les bons points à la future loi d’orientation agricole, mais s’inquiètent pour le financement.

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Les représentants de l’enseignement agricole ont été auditionnés par la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat dans le cadre de la loi d’orientation agricole. Une loi qui prévoit notamment d’augmenter les effectifs d’apprenants de +30 % d’ici à 2030, par rapport à 2017.

« La loi d’orientation, sur son volet formation, répond globalement à notre attente », confie Michel Dantin, président du Cneap, félicitant notamment l’accompagnement des futurs installés par le réseau France Services Agriculture, ou encore la création d’un « bachelor » prévu dans le cadre de la loi. Ce type de diplôme serait plus valorisant sur le marché du travail, mieux rémunéré et réduirait le risque de décrochage scolaire, selon le président du Cneap.

Le bachelor agricole permettra aussi de « désinhiber les lycéens qui n’osent pas rejoindre les formations à bac + 3 », puis « de rejoindre des écoles d’ingénieurs », espère Laurent Buisson, le directeur général d’AgroParisTech.

Baisse démographique

« Il y a une nécessité d’augmenter le flux d’étudiants, continue ce dernier. Mais il faut aussi être capable d’attirer. » Car la baisse démographique affecte les établissements, alerte Michel Dantin, du Cneap. « Nous avons besoin de maintenir un maillage territorial solide, sinon plusieurs de nos établissements fermeront à la rentrée de 2024 », confie-t-il.

« On peut attirer des jeunes sur l’ensemble des métiers agricoles car on observe un changement d’état d’esprit sur les métiers manuels et technologiques, observe Roland Grimault, directeur de l’union des MFR. Des jeunes sont prêts à y aller pour peu qu’on leur fasse découvrir dans de bonnes conditions. »

Seconde source d’inquiétude, les moyens alloués à l’enseignement agricole. « Un amendement a été déposé pour consolider les moyens attribués aux MFR, adopté par la commission des affaires économiques, puis modifié et adopté par l’Assemblée nationale », explique Roland Grimault. Mais sous sa nouvelle forme, cet amendement prévoirait uniquement une augmentation des moyens proportionnelle au nombre d’apprenants. Une mesure insuffisante, selon Roland Grimault.

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