Mix énergétique Plus d’un quart de l’électricité consommée en 2020 était renouvelable
L’année 2020 a marqué le record absolu de la part d’électricité d’origine renouvelable en France avec 26,9 %. Cela s’explique par une hausse de la production, mais surtout une chute de la consommation.
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La part d’électricité renouvelable dans la consommation française a fait un bond de près de 4 points en 2020 pour atteindre 26,9 %, contre 23,1 % en 2019. Le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) a annoncé fièrement cette hausse le mardi 23 février 2021. Le monde agricole français y contribue grandement car il accueille notamment des unités de production éoliennes, photovoltaïques et bioénergétiques.
Le Ser relativise néanmoins ce record. Il précise que si la puissance cumulée des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique français a augmenté de 10 %, c’est aussi la chute de consommation qui explique une telle progression. En cause : les différentes mesures sanitaires qui ont ponctué l’année 2020.
Priorité aux renouvelables
La baisse de la consommation augmente automatiquement la part des EnR car celles-ci sont toujours prioritaires dans les infrastructures électriques françaises. Elles sont ensuite suivies par le nucléaire puis par les centrales thermiques (gaz naturel, charbon et enfin fioul).
Les volumes d’électricité renouvelable ont atteint 127 térawattheures (TWh) en 2020, et les puissances cumulées des nouvelles installations raccordées atteignent 2 GW. L’hydroélectricité reste la tête de proue de la production renouvelable française mais son niveau reste stable. Elle a ainsi représenté 60,8 TWh, soit 13,5 % de la consommation totale d’électricité de l’Hexagone. La production de cette filière a augmenté de 2,5 % au cours de l’année.
Le parc éolien français a vu sa puissance augmenter de 1 100 MW pour attendre 17,6 GW au 31 décembre 2020. Il a produit 39,7 TWh d’électricité au cours de l’année écoulée, soit 8,8 % de la consommation électrique totale.
Le parc solaire a couvert 2,8 % des besoins en électricité français et a vu sa puissance augmenter de 820 MW en 2020.
La filière de la bioénergie électrique, qui comprend notamment la méthanisation et les centrales à biomasse, a répondu à 1,7 % de la demande électrique de l’année. La méthanisation est en croissance mais elle ne représente que 25 % des bioénergies. Le bois énergie et les déchets de papeterie ont diminué. Cela conduit à une légère baisse de 0,3 % pour la production électrique à partir de bioénergies.
Un retard à combler
Cette augmentation globale cache cependant le retard pris sur le rythme prévu par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Le Ser rappelle que pour rattraper les prévisions de la feuille de route de la transition énergétique française, il va falloir considérablement accélérer.
L’objectif de la PPE pour la fin de 2023 implique un raccordement annuel moyen de 2 200 MW de puissance éolienne. Pour le photovoltaïque, il faudra ajouter 3 300 MW par an dans les trois prochaines années.
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