Login

Hauts-de-France Trouver des saisonniers

Pas-de-Calais. Face au Covid-19, l’endiverie de Philippe Bréhon et ses associés a intégré trois jeunes.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Depuis un mois, nous avons recruté trois jeunes venant de l’extérieur pour remplacer cinq de nos salariés, absents pour certains en raison de la crise sanitaire, sur une équipe de trente-huit, explique Philippe Bréhon, producteur d’endives à La Couture, dans le Pas-de-Calais. Je suis aussi disponible à 100 % sur l’exploitation. En effet, à cause du confinement, mes réunions liées à mes responsabilités professionnelles ont été supprimées. » Le site Desbraspourtonassiette de Wizifarm n’était pas encore créé au moment où l’endivier a cherché du personnel supplémentaire. Il a retenu les candidatures spontanées de deux étudiants en école d’agriculture, dont un avait déjà fait un stage chez lui, ainsi que le CV d’une jeune femme via Pôle emploi. « Je ne connaissais pas grand-chose à l’agriculture car j’ai suivi une formation dans le social, mais je me suis très vite adaptée, souligne Aurélie Morelle, qui a remplacé une jeune maman restée chez elle pour garder ses enfants. J’ai été surprise de la vitesse à laquelle les endives arrivent sur les tapis, mais on prend le rythme. J’ai aussi été très bien intégrée dans l’équipe. »

« Au début du confinement, j’ai accepté de témoigner sur France 3 et TF1 sur le fait que j’avais recruté du personnel. Dans la foulée, j’ai reçu une multitude de demandes, rien que 43 messages sur le téléphone et de nombreux CV déposés directement à la ferme, poursuit l’agriculteur. Nous avons été surpris par le nombre de volontaires prêts à épauler les agriculteurs. » Il leur a conseillé de s’inscrire sur le site de Wizifarm.

Gestes « barrières »

Pour sécuriser ses salariés, Philippe Bréhon a mis en place des procédures de protection précises : gants, port du masque obligatoire pour ceux qui interviennent à l’intérieur et ne peuvent respecter la distance de sécurité, lavage des mains et gel hydroalcoolique avant et après les pauses, ou encore désinfection systématique­ des toilettes, lavabos, poignées de porte et machine à café.

« La pause déjeuner s’est assez bien organisée, précise-t-il. Certains rentrent chez eux, d’autres préfèrent manger dans leur voiture et, au final, on peut respecter sans problème les distances de sécurité dans le local. Je suis très reconnaissant envers le personnel qui a continué à venir travailler tous les jours, malgré les craintes liées au virus. »

Blandine Cailliez

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement