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4. En France huit mois par an 4. En France huit mois par an

En quête d’un meilleur salaire, Martin Skuta a trouvé chez les maraîchers qui l’emploient une perspective professionnelle.

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«Lorsqu’un ami m’a proposé du travail à l’étranger, je me suis vite décidé », raconte Martin Skuta. Arrivé en France en 2014, il entame, à 26 ans, sa troisième saison sur l’exploitation de Nathalie et Pierre Bot, à Saclay dans l’Essonne. « Cuisinier en Slovaquie, j’ai enchaîné les petits boulots dans des restaurants mais les conditions étaient difficiles. Notre droit du travail est beaucoup moins protecteur que le vôtre », affirme-t-il.

Venu pour gagner plus, Martin a rapidement trouvé sa place. « En Slovaquie, je vivais en colocation avec des copains. Deux étaient déjà partis travailler chez Monsieur et Madame Bot, je savais que je ne serais pas perdu en quittant mon pays. »

Une grande famille

La Ferme de Trubuil, spécialisée dans les cultures maraîchères, a embauché six saisonniers slovaques depuis 2012, dont quatre sont passés en CDI. « Nous avons eu le contact de Karl, le premier d’entre eux, par son frère qui était salarié d’un voisin, raconte Pierre Bot. Il est venu travailler chez nous avec sa compagne. » Au cours des dernières années, l’exploitation du couple s’est développée, les besoins en main-d’œuvre allaient de pair. Karl a fait venir famille et amis, dont Martin. Très vite, ils se sont adaptés à leurs nouvelles missions. « Nous vivions dans une région très rurale, chaque foyer cultivait un potager. Le travail de la terre ne nous était pas inconnu. »

Avec une cinquantaine de variétés légumières sur l’exploitation (tomates, concombres, petits pois, artichauts…), le travail ne manque pas ! « Faire les saisons permet d’avoir une rotation des activités, ce qui évite la routine », se réjouit Martin. Seul obstacle : la barrière de la langue : il ne parle pas français. « Ce sont des emplois non qualifiés, relativise Pierre Bot. Nous simplifions la communication au maximum mais nous aimerions davantage échanger avec eux. »

Martin rentre quatre mois par an en Slovaquie, de Noël au mois de mars. Célibataire, travailler loin de ses origines ne le dérange pas… pour le moment ! « L’agriculteur a aménagé des logements pour nous sur son exploitation. Nous sommes entre amis, l’ambiance est très conviviale. » Cependant, Martin et ses compatriotes comptent retourner dans leur pays. Fort de sa nouvelle expérience, le jeune saisonnier espère s’installer un jour à son compte. « Mon beau-père a une exploitation en Slovaquie, j’aimerais travailler avec lui et développer une activité maraîchère. »

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