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Salariés occasionnels Ils travaillent au rythme des saisons

Par Claire Dufrene

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Étudiants, demandeurs d’emploi, étrangers ou personnes qui aspirent à changer de vie… Ils sont chaque année plus de 850 000 à rejoindre, le temps d’une saison, les exploitations agricoles. En comparaison, le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, deuxième pourvoyeur d’emplois occasionnels, recrute « seulement » 430 000 saisonniers par an.

Un autre chiffre prouve, s’il en est besoin, qu’ils sont un maillon essentiel de l’activité agricole : les saisonniers représentent près de 40 % des emplois en agriculture. Pourtant, que savons-nous réellement d’eux ? « Peu vaillants », « pas très motivés » : les clichés ont la peau dure.

Ce dossier propose quatre portraits à contre-courant des idées reçues mais qui ne font pas exception. Barbara a fait du travail saisonnier un mode de vie. Pour Hassen, c’est un tremplin vers le CDI. Mais tous n’aspirent pas à faire carrière en agriculture. La plupart y arrivent par hasard, faute de qualification ou de revenu suffisant. C’est le cas de Guillaume, qui fait une pause dans ses études, ou de Martin, le Slovaque venu dans l’Essonne se constituer des économies.

Nouveau regard

Comme eux, la majorité des saisonniers est embauchée dans la viticulture (44 %) et dans les cultures spécialisées (33 %), comme le maraîchage et l’arboriculture. La durée moyenne d’un contrat saisonnier est de 35 jours mais, pour un quart d’entre eux, elle est seulement de 10 jours. Une incertitude souvent difficile à gérer au quotidien mais loin de décourager les personnes que nous avons rencontrées. Des personnes qui, elles aussi, avaient des a priori sur les agriculteurs. Leurs activités saisonnières leur ont ouvert un milieu qui leur était étranger et ont, contre toute attente, contribué à faire évoluer leur regard de citoyen sur l’agriculture.

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