Un simulateur de conduite pour rassurer les lycéens
Le collège-lycée de Rignac (Aveyron) a investi il y a deux ans dans un simulateur de conduite d’engins agricoles. L’objectif premier est d’améliorer la sécurité dans les fermes.
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Tracteur, moissonneuse-batteuse, poids lourd, pelle mécanique, chariot téléscopique et même voiture ! Au collège-lycée agricole de Rignac, dans l’Aveyron, les élèves peuvent s’essayer à la conduite de différents engins sans danger. Et pour cause : l’établissement a investi il y a deux ans dans un simulateur. « Cela permet à nos élèves de s’entraîner sur différents engins sans prendre de risque, se félicite la directrice, Anne-Marie Prunet. Et de gagner en confiance et en autonomie. »
Une machine accessible durant leurs heures d’études et le soir
Les lycéens ont en effet accès à la machine, surveillée par une caméra, durant leurs heures d’études et le soir. « Chacun a un code, ce qui fait que les professeurs peuvent suivre leur évolution », détaille Yannis Zarlenga, responsable commercial de Tenstar , qui a vendu le matériel. « On peut leur programmer des exercices, note Julien Wolff, professeur d’aménagements paysagers, et ils ne peuvent pas passer à la deuxième étape tant qu’ils ne maîtrisent pas la première. »
Les jeunes apprécient l’outil : « Les erreurs faites sur le simulateur, on ne les reproduira pas en vrai, assurent Clément, Elliot, Alexandre, Quentin et Hugo, en seconde “nature, jardin, paysage et forêt”. On se rend vraiment compte des risques. » L’un d’entre eux ne se cache pas : « Moi, sur le simulateur, j’ai déjà couché un camion ». Alors que Quentin essaye de ranger des bottes de foin avec une pince, les bons réflexes surgissent : « Attention, la remorque sur laquelle tu vas la poser n’est pas attelée. Elle pourrait basculer… »
« Un outil essentiel pour la sécurité"
Lucie Bastide, référente filière agricole, conclut : « C’est un outil essentiel pour la sécurité. Cela ne remplace pas les travaux pratiques, mais cela aide à prendre confiance, notamment pour les jeunes non issus du milieu agricole, de plus en plus nombreux. Pour les autres, on corrige les mauvaises habitudes prises à la maison. »
Autre atout : moins de GNR (gazole non routier) dépensé, et 12 tonnes de CO2 émises en moins en deux ans. « Et les jeunes s’essaient sur le simulateur à des engins que nous n’avons pas dans le lycée », complète la directrice de l'établissement.
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