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Des formations à l’autoconstruction d’outils

Du 16 au 18 avril, dix stagiaires agriculteurs ou salariés ont suivi une formation sur le travail du métal à la maison des technologies paysannes de l’Occitanie.

Dans l’Hérault, l’Atelier paysan propose des sessions sur le travail du métal qui permettent de gagner en autonomie pour réparer ou fabriquer ses outils.

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À Félines-Minervois dans l’Hérault, la maison des technologies paysannes d’Occitanie, une antenne de l’Atelier paysan, organise depuis 2021 des formations sur le travail du métal et l’autoconstruction d’outils. « Nous proposons des sessions de deux ou trois jours qui permettent de découvrir les techniques de base, et d’autres de cinq à huit jours pour approfondir », explique Kristel Moinet, l’animatrice.

« Gagner en autonomie pour faire plus que bricoler »

Ces formations, prises en charge par Vivea, font le plein à chaque fois. « Dans la haute vallée de l’Aude, nous n’avons plus de mécanicien agricole. Pour la moindre réparation, il faut se déplacer loin. J’ai besoin de gagner en autonomie pour faire plus que bricoler », explique Jean-Claude Pons, oléiculteur à Luc-sur-Aude, dans l’Aude.

Avec neuf autres stagiaires, agriculteurs ou salariés agricoles, il vient de suivre une formation de trois jours, du 16 au 18 avril 2024. « Certains ont déjà travaillé le métal, d’autres débutent. Nous aidons chacun à progresser en associant théorie et pratique », explique Léo Serre, le formateur.

Repartir avec son outil

Les stagiaires mettent la main à la pâte et peuvent fabriquer un outil. Daniel Bedos, éleveur à Cailla dans l’Aude, va ainsi repartir avec une dérouleuse de fil pour les clôtures. « Cela va me faire gagner du temps. Et en trois jours, j’ai appris plein de choses. Je vais essayer de dégager du temps pour faire d’autres formations », lance-t-il.

Son voisin d’atelier a construit une brouette maraîchère adaptée au transport des cagettes. « Les fournitures m’ont coûté 160 euros. Neuve, une brouette de ce type vaut 600 euros. Et en même temps, j’ai amélioré ma qualité de soudure », apprécie-t-il.

Les sessions de cinq à huit jours permettent de repartir avec des outils plus complexes. Dans son catalogue, l’Atelier paysan a déjà les plans et la liste des matériaux nécessaires à la fabrication de nombreux équipements. À la dernière session, une future paysanne boulangère a ainsi construit son four à pain mobile.

« Les fournitures lui sont revenues à 3 600 euros. Neuf, ce type de four vaut trois fois plus cher. Et quand on a fabriqué le sien, on se sent capable de le réparer », note Kristel Moinet.  « Nous pouvons également étudier les besoins d’un stagiaire pour concevoir un nouvel équipement. Nous innovons ainsi ensemble », ajoute Léo Serre.

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